Alors que l’on n’était qu’à un doigt d’aboutir à un accord dans les négociations entre les autorités maliennes de Transition et Dennis Mark Bristow, PDG de Barrick Gold Corporation, celui-ci s’est résolu, contre toute attente, d’engager une procédure en arbitrage au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Un recours qui laisse présager un blocage dans les négociations entre les parties.
Depuis le mois de décembre 2024, les relations entre les autorités militaires de Transition au Mali et Dennis Mark Bristow, PDG de Barrick Gold Corporation, le deuxième plus grand producteur mondial d’or ne sont pas au beau fixe.
En effet et le 5 décembre 2024, le procureur près le Pôle National Économique et Financier avait émis un mandat d’arrêt contre Dennis Mark Bristow, le PDG de Barrick Gold, une société minière canadienne.
Selon une source proche du dossier, le mis en cause était accusé de blanchiment de capitaux et de violation des relations financières extérieures de l’UEMOA entre 2019 et 2023.
Depuis lors, le tensions sont montées d’un cran entre les parties et les négociations se sont vues engagées dans le but de trouver une issue heureuse.
Alors que l’on était sur cette voie, la société minière canadienne, Barrick Gold a rendu public un communiqué dans lequel, elle annonce avoir fait recours auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) dans le but de trancher le différend qui l’oppose à l’Etat malien.
Selon les experts, cette procédure du minier canadien comporte de gros risques: l’irrecevabilité de la demande et la durée du procès.
Si cette demande en arbitrage est vraiment irrecevable, elle sera purement et simplement classée. Dans le cas contraire, l’on procédéra à la deuxième phase de la procédure qui est la constitution d’un tribunal chargé d’entendre les deux parties et de décider du verdict. Une procédure marathon qui peut durer jusqu’à plusieurs années.
Cette procédure de Barrick Gold Corporation intervient alors que ce même mois de décembre 2024, une forte délégation des patrons des sociétés minières russes avec à sa tête Igor Gromyko, s’est rendu à Bamako.
Au cours de leur séjour, ils ont rencontré les différentes autorités du secteur minier y compris le chef de la Transition, le général Assimi Goita.
Ensemble, les parties ont signé un partenariat pour un accord gagnant-gagnant dans le cadre de l’exploitation minière au Mali.