Ce mercredi le 28 février 2020, la cour constitutionnelle qui a siégé pendant quatre jours au palais des congrès de Yaoundé, a vidé tout le contentieux postélectoral suite aux différentes requêtes en annulation totale ou partielle auxquelles elle avait été saisi par les différents partis politiques.
Ainsi donc, sur les 6,8 millions d’électeurs qui étaient attendus aux urnes, plus de 3,5 millions n’ont pas pris part au vote. La haute juridiction en matière électorale a donc affirmé que sur cette base, les résultats définitifs des élections législatives qui se proclament ce jour suite au double scrutin qui s’est déroulé le 09 février 2020, ont eu un taux de participation de 45,98%.
Ainsi et comme on pouvait bien s’attendre, le rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, a remporté haut la main les législatives avec un total net de 139 sièges sur les 180 que compte l’hémicycle. Une victoire, certes mais qui est en recul de 9 sièges comparativement à la récente mandature il y a sept ans où le même parti comptait jusqu’à 148 sièges.
Après le RDPC arrivé en première position, la deuxième force politique à l’issue de cette récente confrontation électorale revient à l’UNDP de Bello Bouba Maigari, l’allié du parti au pouvoir qui remporte 7 sièges sur les 180 à pouvoir à l’assemblée nationale.
Vient ensuite et en troisième position le PCRN de Cabral Libii qui remporte 5 sièges y compris lui-même élu député.
Le social democratic front (SDF) de Ni John Fru Ndi qui représente historiquement l’opposition au Cameroun, n’a pu obtenir que 5 sièges contre 18 à la récente mandature.
L’UNDP de Adamou Ndam Njoya remporte 4 sièges comme il y a 7 ans tandis que le FSNC du ministre Issa Tchiroma Bakary, ex-porte-parole du gouvernement obtient 3 sièges.
Le bas du tableau est occupé par le MDR et l’UMS qui obtiennent respectivement deux sièges chacun.
La cour a levé la séance en faisant remarquer que ces résultats définitifs seront complétés à l’issue du scrutin qui sera repris dans 11 circonscriptions électorales dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.
