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Algérie: peine de mort confirmée pour l’accusé dans le rapt et la décapitation d’Hervé Gourdel

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le Français Hervé Gourdel, décapité en Kabylie (100 km à l'est d'Alger) en septembre 2014

La Cour d’Alger a confirmé, dans la nuit de mercredi à jeudi, la condamnation à la peine capitale de l’un des accusés dans le rapt et la décapitation du guide des montagnes français, Hervé Gourdel, en septembre 2014 en Kabylie (100 km à l’est d’Alger). Il s’agit d’Abdelmalek Hamzaoui, un des éléments du groupe armée baptisé Djound El Khalifa, affilié à Daedh, reconnu coupable dans cette affaire.

Lors du procès qui a pris fin très tard dans la nuit, le principal accusé a été confronté par les cinq accompagnateurs de la victime ainsi qu’un entrepreneur, tous enlevés par le même groupe, au même endroit et au même moment, soit au niveau de la station climatique de Tikijda.

Ces derniers ont été aussi poursuivis pour non dénonciation de crime. Mais le juge les a acquittés. Ce procès est le deuxième du genre et l’accusé a été déjà condamné à la peine de mort en première instance et en appel. Ayant introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême par le biais de sa défense, l’accusé a obtenu le droit à un nouveau procès devant la chambre d’appel criminelle près la cour d’Alger.

Abdelmalek Hamzaoui, poursuivi dans plusieurs affaires liées au terrorisme, a comparu, sur une chaise roulante. Dans un premier temps, il avait refusé d’être jugé en raison de l’absence de son avocate. Mais la présidente du tribunal a rejeté la demande de renvoyer l’affaire et désigne un avocat d’office pour assister l’accusé.

Dans ses réponses aux questions des juges, il avait nié son appartenance à un groupe terroriste et sa participation à la décapitation du guide français.  » je n’ai pas rejoint les terroristes de manière volontaire. J’ai été enlevé par ces derniers en 2009. Je suis resté captif chez eux durant une année, jusqu’au moment où ils ont commencé à me faire confiance. Je n’activais pas en raison de mes blessures au bras et à la jambe, causées par un tir d’un des terroristes. Je ne pouvais pas utiliser d’armes », a-t-il déclaré.

Il a affirmé également « qu’il n’avait pas vu la victime« . « J’ai été blessé et transféré au CHU de Tizi Ouzou (100 km à l’est d’Alger). Ma famille m’a rendu visite avec les services de sécurité. J’ai informé ces derniers du lieu d’enterrement de Gourdel, dans le camp des terroristes. Ils sont partis sur les lieux mais ils n’ont rien trouvé. Je les ai accompagnés et nous avons cherché deux ou trois jours avant de trouver la tombe« , a-t-il raconté.

Originaire de Nice (sud de la France), Hervé Gourdel, 55 ans, était venu en Algérie à l’invitation de ses hôtes et accompagnateurs pour explorer un nouveau site d’escalade dans le massif touristique du Djurdjura. Après quelques jours sur le lieu, lui et ses amis ont été surpris par un groupe terroriste qui l’a kidnappé.

Avant de mettre sa menace à exécution, le 24 septembre, le groupe avait menacé de tuer le guide niçois si la France ne renonçait pas à ses frappes contre l’EI en Irak. A l’époque, l’armée algérienne avait mobilisé environ 3.000 soldats pour rechercher les ravisseurs et récupérer le guide, mais en vain. La dépouille d’Hervé Gourdel n’a été retrouvée que le 15 janvier 2015 à une vingtaine de kilomètres du lieu de l’enlèvement.

anadolu

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