Accusé de tentative de coup d’Etat contre l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana vient d’être libéré après 11 mois de détention à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Prison dans laquelle il a été écroué depuis le 10 janvier dernier.
A partir de ce jeudi 15 décembre 2022, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est enfin libre de tous ses mouvements. Et pour cause : c’est ce jour qu’il a été définitivement remis en liberté après 11 mois de détention à la maison d’arrêt et de correction de ouagadougou.
Et pourtant, c’est le 12 octobre dernier et au cours d’une audience tenue à huis-clos au tribunal militaire de Ouagadougou, que le juge avait rejeté la requête qu’il avait formulée pour sa remise en liberté définitive.
Par voie de conséquence, il était retourné tout dépité en prison, en attendant d’être une nouvelle fois convoqué devant le juge pour répondre des chefs d’accusation dont il était soupçonné être coupable, notamment : « tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat, détournement de Biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».
Durant tout ce temps qu’il a été trimbalé par la justice de son pays, son avocat Me Paul Kéré n’avait de cesse de dire que son client était innocent, allant même jusqu’à dire que les décisions de justice n’étaient fondées sur rien qui puisse remettre en question la liberté de celui-ci.
Selon lui, « il n’y a aucun élément à charge qui prouve que le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a détourné un seul centime lorsqu’il était le chef du corps du 12ème régiment à Ouahigouya », avait-t-il réagit face à la presse à la sortie de la dernière audience qui avait eu lieu le 12 octobre dernier au tribunal militaire de ouagadougou.
Il faut rappeler que pour les mêmes chefs d’accusation, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait comparu le 22 septembre dernier devant la Chambre criminelle de la Cour de cassation, la plus haute juridiction du pays.
Au cours de cette audience qui avait duré à peine une heure et à laquelle le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait formulé sa demande de mise en liberté provisoire, le juge avait promis de statuer sur cette affaire le 27 octobre 2022.
Au grand étonnement de Me Paul Kéré, le délai du verdict dans l’affaire du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été écourté pour le rendre à huis-clos hier mercredi 12 octobre 2022.
Ce délibéré qui était pourtant très attendu pour les proches du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, était resté le dernier recours.
Et c’est certainement au cours de ce dernier recours que le juge a statué pour remettre ce jeudi au lieutenant-colonel Emmanuel Zoungra, sa totale liberté à laquelle il a naturellement droit
Dieunedort Essomé
