Dans la nuit du 8 au 9 janvier 2025, le palais présidentiel de N’djamena a été la cible d’une attaque perpétrée par les militants de la secte islamiste Boko Haram, faisant 19 morts et plusieurs blessés, selon le porte-parole du gouvernement.
Selon une source sécuritaire, 24 individus, armés de machettes et de couteaux ont pris d’assaut le palais présidentiel dans la nuit du 8 au 9 janvier 2025 alors que le président Mahamat Idriss Déby s’y trouvait.
Cet incident est intervevu peu après qu’il ait reçu en audience Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères.
Selon la même source, les assaillants sont arrivés au palais présidentiel à bord d’un véhicule avant de mettre en respect les gardes qui s’y trouvaient à l’entrée.
L’un de ces gardes a été tué sur-le-champ par les assaillants tandis que plusieurs autres ont été grièvement blessés.
C’est donc après avoir mis en respect cette garde positionnée à l’entrée du palais présidentiel que les assaillants ont tranquillement continué leur aventure jusqu’à l’intérieur de la présidence de la république avant d’être stoppés par des renforts de la sécurité, déjà mis en alerte.
Dans la riposte rapide des forces de l’ordre, au moins 19 assaillants sur les 24 ont été tués tandis que d’autres ont été capturés vivants, bien que blessés.
Alors que les médias parlent de plus en plus d’une attaque terroriste perpétrée par la secte islamiste Boko Haram, les autorités du pays refusent ce qualificatif et estiment qu’il s’agit plutôt d’une tentative de déstabilisation qui a été déjouée.
Cet incident qualifié de « tentative de déstabilisation » par les autorités intervent alors que depuis ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran entre le gouvernement tchadien et la France, l’ancienne puissance colonisatrice dont la sommation a été donnée de faire partir sa base militaire.
