Les paramilitaires soudanais, généralement connus sous l’appellation de Force de Soutien Rapide (RSF) ont pris le contrôle de la ville stratégique de Roufaa, ont rapporté plusieurs médias locaux.
Selon nos confrères sur place, les paramilitaires soudanais, en plus de s’être emparé de cette ville stratégique de Roufaa, ont également pris le contrôle du quartier général de l’armée à Khartoum.
L’on se rappelle que vendredi 15 décembre 2023, des affrontements avaient déjà débuté entre les paramilitaires et des éléments de l’armée soudanais.
Des affrontements particulièrement violents qui avaient eu lieu, cette fois-ci, dans la localité de Wad Madani et qui avaient obligé des éléments de l’armée se se retirer face au harcèlement des coups de feu des combattants paramilitaires.
Hier lundi 18 décembre 2023 et contre toute attente, plusieurs médias locaux avaient rapporté que les paramilitaires soudanais s’étaient retirés de la localité de Wad Madani après avoir essuyés une cuisante défaite face aux éléments de l’armée.
Face à ce regain de violence, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine, a appelé, mardi, les parties belligérantes au Soudan à cesser immédiatement les combats.
Dans un communiqué, Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire au Soudan, après que les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR) se sont étendus dans la ville de Wad Madani, au centre du pays, et que de nouvelles attaques ont été perpétrées contre le camp de déplacés d’Abu Shouk au Darfour du xord.
Il faut rappeler que la guerre au Soudan qui oppose le gouvernement de transition à la Force de Réaction Rapide (RSF) entrera dans sa deuxième année en avril 2024.
Elle s’est intensifiée en raison de la volonté des autorités d’intégrer dans l’armée des éléments de la Force de Réaction Rapide (RSF) face à l’opposition du ministre de la défense.
La guerre au Soudan qui entre dans sa deuxième année en avril 2024, a déjà provoqué le déplacement de plus 6,5 millions de personnes et comptabilisé au moins 10 000 morts, pour la majorité des soudanais.
Nathalie Germain
