Le président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé hier vendredi, qu’il souhaite jouer sa partition dans le cadre de la libération du reste des soldats ivoiriens inculpés et écroués au Mali depuis plusieurs semaines. Un émissaire a été envoyé à Bamako pour entamer des démarches.
Depuis l’interpellation suivie de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à l’aéroport international de Bamako, une crise diplomatique ne cesse d’envenimer les relations amicales entre la Côte d’ivoire et le Mali voisin.
Suite à cette crise et nonobstant la libération de trois soldates ivoiriennes libérées alors qu’elles étaient parmi les 49 arrêtés et inculpés, la tension entre les deux Etats ne cesse de monter.
C’est au regard de cela que le président du Nigéria, Muhammadu Buhari est monté au créneau hier vendredi pour se proposer de jouer sa partition dans le règlement pacifique du différend qui oppose les deux nations voisines de la sous-région ouest africaine.
C’est dans ce cadre qu’il a dépêché vendredi à Bamako, une forte délégation conduite par son ministre des Affaires étrangères Geoffroy Onyeama, à l’effet de traduire dans les faits, cette volonté à son homologue malien Assimi Goita et surtout, le rassurer du soutien et de la solidarité indéfectible de l’Etat du Nigéria dans la stabilisation du Mali dans la sous-région CEDEAO.
Ainsi, et dans la rencontre entre le chef de la diplomatie du Nigéria et les Autorités de Transition qui s’est déroulée suite à ce voyage de travail, il ressort que la question relative aux soldats ivoiriens inculpées et incarcérés au Mali a été au cœur des échanges.
Pour la délégation de l’Etat du Nigéria conduite par le ministre des Affaires étrangères Geoffroy Onyeama, les efforts consentis jusqu’ici par la partie malienne en libérant par exemple les trois soldates ivoiriennes il y a quelques jours, sont louable mais, estime que le gouvernement malien peut encore aller plus loin en libérant tous les 46 autres restant.
Quant à la partie malienne qui a été représentée par le président Assimi Goita en personne, elle a d’abord salué l’initiative du président du Nigéria Muhammadu Buhari dans son engagement pour un règlement à l’amiable avant de préciser qu’il pense judicieux que pour trouver une solution définitive à cette « affaire », la partie ivoirienne doit aussi faire montre de bonne foi.
Car, a-t-il souligné, il n’est pas concevable de comprendre qu’au même moment que la Côte d’Ivoire demande au Mali de libérer ses soldats, qu’elle soit celle qui héberge certains exilés politiques maliens dont les mandats d’arrêts internationaux ont pourtant été émis eux.
Dieunedort Essomé
