Les chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé de lever une partie des sanctions contre le Niger, a annoncé le président de la Commission de l’organisation régionale, Omar Alieu Touray, samedi à Abuja.
La CEDEAO « a décidé de lever avec effet immédiat » certaines des sanctions imposées au Niger, a déclaré M. Alieu Touray à l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO.
Les frontières et l’espace aérien seront notamment rouverts, a-t-il précisé.
Les chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO se sont réunis, samedi à Abuja, pour évoquer notamment la situation au Niger, ainsi que dans la région.
« Nous sommes réunis ici pour examiner les développements urgents dans notre sous-région concernant la paix et la sécurité ainsi que les situations politiques dans les Républiques du Niger, du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali« , a déclaré, lors de la cérémonie d’ouverture, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu qui assure la présidence de la CEDEAO, poursuivant que « nous devons aborder ces questions avec un sentiment d’unité et d’engagement pour le bien-être de nos populations« .
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso avaient annoncé fin janvier leur retrait de l’organisation ouest-africaine.
La CEDEAO invite le Niger, le Mali et le Burkina à reconsidérer leur décision de sortie
« Nous ne sommes pas l’ennemi« , a déclaré le dirigeant nigérian qui assure la présidence de l’organisation régionale, lors du sommet extraordinaire à Abuja.
Bola Tinubu a appelé à réexaminer l’ »approche actuelle de la recherche de l’ordre constitutionnel dans quatre de nos États membres« , notamment le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Niger.
« La complexité des enjeux nécessite une approche globale et collaborative« , a souligné le chef d’État nigérian.
Il a exhorté à « engager un dialogue constructif » et à « travailler collectivement pour trouver des solutions pour favoriser la paix, la sécurité et la stabilité politique » dans la région.
La CEDEAO a annoncé ce samedi la levée « avec effet immédiat » de certaines des sanctions imposées au Niger. Les frontières et l’espace aérien seront notamment rouverts.
Plus tôt en février, le ministre burkinabè en charge de l’Économie a estimé que la CEDEAO allait perdre au moins 45 milliards de FCFA par an avec le départ groupé du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
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