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Mali : Le colonel Goïta révèle des « pressions extérieures » pour nommer des dirigeants de la transition

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Assimi Goita, président du Mali

Des colonels ont déposé en août 2020 feu le président Ibrahim Boubacar Keita après une série de manifestations des forces vives de la nation.

Lors de sa présentation de vœux aux forces vives de la nation, le lundi dernier, le président de la Transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta a fait des révélations sur les pressions extérieures qu’il aurait subies dans le choix des dirigeants au Mali.

C’est ainsi qu’il a indiqué avoir refusé « des propositions de la France, de la CEDEAO et d’une puissance étrangère » pour diriger la transition au Mali.

Selon ses propos prononcés en langue locale, «Emmanuel Macron m’a appelé pour me proposer trois noms, éléments clés de la France, qui allaient diriger la transition malienne, lors des concertations de 2020 ». Il dit avoir répondu que c’étaient « aux Maliens d’en décider ».

En août 2020, un groupe de colonels a évincé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) avant de nommer Bah N’daw à la tête d’une transition qui sera «rectifiée» sept mois plus tard par ces mêmes militaires.

Il a également révélé que le représentant d’une autre puissance étrangère qu’il a reçu en audience lui a proposé deux noms pour la même fonction. Il dit avoir encore répondu non à celui-ci.

Ce n’est pas tout. Le président de la transition malienne a rappelé un sommet de la CEDEAO à Accra où il s’était déplacé en compagnie du ministre de la Réconciliation nationale.

Au cours de cette rencontre, il a déclaré que les dirigeants de l’organisation « lui ont dit que tout était ok » et qu’ils ont « déjà trouvé quelqu’un pour diriger la transition ». Là encore, il dit avoir non seulement répondu par la négative mais en plus il a dit que « c’est moi Assimi Goïta qui vais diriger cette transition ».

Des propos qui relancent le débat sur les pressions extérieures subies de la part de puissances pour le choix des dirigeants africains.

Rappelons que les militaires français de l’opération Barkhane ont été poussés à la sortie par les autorités maliennes sur fond de brouille diplomatique entre Paris et Bamako qui a fait appel à des infrastructures russes pour lutter contre le terrorisme.

A cela, il faut aussi ajouter le départ définitif depuis décembre dernier, de la Mission onusienne de ce pays sahélien en proie à une crise sécuritaire depuis plus d’une dizaine d’années.

I-Sahel

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