La Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a déclaré vendredi le président sortant Andry Rajoelina vainqueur des élections du mois dernier, lui accordant ainsi un troisième mandat.
Rajoelina a obtenu 58,96% des suffrages exprimés, a indiqué le tribunal après avoir rejeté diverses contestations déposées contre les résultats provisoires annoncés par le corps électoral.
« Andry Rajoelina est élu président de la république de Madagascar et prend ses fonctions dès la prestation de serment« , a déclaré Florent Rakotoarisoa, président de la Haute Cour constitutionnelle.
L’une des contestations rejetées comprenait celle du deuxième candidat, le législateur Siteny Randrianasoloniaiko, qui a obtenu 14,39 % des voix selon le tribunal.
Dix des treize candidats ont boycotté le scrutin, mais leurs noms figuraient déjà sur le bulletin de vote, leur permettant ainsi de se partager le reste des suffrages exprimés. Le taux de participation était de 46,35%, a indiqué le tribunal.
Les élections du 16 novembre ont été précédées de semaines de protestations, l’opposition accusant Rajoelina d’avoir créé des conditions électorales injustes.
Rajoelina a rejeté les allégations d’inéquité du vote et l’armée a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation du pays.
L’opposition a décrit le taux de participation aux élections comme le plus bas de l’histoire du pays.
Hajo Andrianainarivelo, un ancien ministre parmi les candidats qui ont boycotté le scrutin, s’est engagé à lutter contre ce qu’il considère comme un manque de respect des lois du pays et contre l’oppression du peuple.
« Le combat populaire commence maintenant« , a-t-il déclaré jeudi.
Rajoelina, 49 ans, est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État en 2009. Il a démissionné en 2014 de son poste de chef d’une autorité de transition, mais est ensuite redevenu président après avoir remporté les élections de 2018.
Reuters
