Des coups de feu ont été tirés dans la nuit à Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau, et se sont poursuivis vendredi matin, ont rapporté des journalistes de Reuters.
Les circonstances de la fusillade restent floues.
Selon un journaliste, des coups de feu ont été entendus pour la première fois après minuit dans le quartier d’Antula, à la périphérie de la capitale, où réside un général de l’armée.
Des véhicules militaires étaient dans les rues vendredi matin alors que les habitants se rendaient au travail et à l’école. Des coups de feu étaient encore entendus mais moins fréquents que pendant la nuit.
Un autre journaliste a entendu des coups de feu non loin du palais présidentiel.
Il y a eu au moins 10 coups d’État ou tentatives de coup d’État en Guinée-Bissau depuis son indépendance du Portugal en 1974. Un seul président démocratiquement élu a accompli un mandat complet dans ce pays d’Afrique de l’Ouest au sud du Sénégal.
Au moins six personnes ont été tuées lors d’une tentative ratée visant à renverser le président Umaro Sissoco Embalo en février de l’année dernière.
À l’époque, Embalo avait suggéré que cela était lié à la lutte du gouvernement contre le trafic de drogue plutôt qu’à un plan militaire visant à prendre le pouvoir.
L’Afrique de l’Ouest a été frappée par une série de prises de pouvoir militaires au cours des trois dernières années, dont deux au Mali, une en Guinée, deux au Burkina Faso et une au Gabon.
Le gouvernement de la Sierra Leone a repoussé ce week-end une tentative militaire visant à le renverser.
Plus de 20 personnes ont été tuées dimanche lorsque des hommes armés ont attaqué des casernes militaires, une prison et d’autres lieux dans la capitale Freetown, libérant environ 2 200 détenus.
Reuters
