
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a menacé d’expulser une mission politique envoyée dans son pays par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a déclaré dimanche le bloc politique et économique.
Un différend sur la date à laquelle le mandat présidentiel d’Embalo, qui a débuté en 2020, devrait prendre fin a accru les tensions qui risquent de provoquer des troubles dans un pays ayant une histoire de coups d’État militaires.
L’opposition politique de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest estime que le mandat d’Embalo aurait dû expirer la semaine dernière, tandis que la Cour suprême de justice a décidé qu’il prendrait fin le 4 septembre.
Embalo, qui a présidé la CEDEAO de mi-2022 à mi-2023, a déclaré le 23 février que les élections présidentielles et législatives n’auraient pas lieu avant le 30 novembre.
La CEDEAO a déclaré dimanche dans un communiqué avoir déployé une mission du 21 au 28 février en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) pour aider à parvenir à un consensus sur la manière d’organiser une élection cette année.
Mais il a ajouté : « La Mission a quitté Bissau tôt le matin du 1er mars, suite aux menaces de S.E. Umaro Sissoco Embalo de l’expulser. »
Mercredi, Embalo s’est rendu à Moscou pour des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine. La Guinée-Bissau est une ancienne colonie portugaise qui a obtenu son indépendance en 1974.