Mercredi 4 juin, La Commission électorale indépendante (CEI) a mis en ligne la liste définitive des électeurs convoqués aux urnes le 25 octobre prochain pour élire le nouveau président ivoirien. Sur cette liste définitive, il n’y figure nulle part les noms de quatre personnalités politiques du pays, considérées comme les poids lourds de la politique nationale ivoirienne.
Parmi les quatre personnalités radiées de la liste électorale définitive et donc exclues de la course à la présidentielle 2025, il y a en premier lieu Tidjane Thiam, l’ancien Directeur Général de Credit Suisse et actuel président du parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), exilé en France depuis deux mois.
Selon les autorités, il lui est reproché sa double nationalité, notamment française acquise depuis 1987 et qu’il gardait encore pas devers lui trois mois avant son enrôlement sur la liste électorale en 2022, même si plus tard, il l’avait renoncé.
Faux ! S’est-il toujours défendu. Selon Tidjane Thiam, il est né d’un parent français et n’a jamais fait de demande d’acquisition de la nationalité fançaise telle qu’il lui est reproché, clame-t-il.
Par voie de conséquence, l’énoncé du code de nationalité qui stipule que tout ivoirien majeur perd automatiquement sa nationalité dès lors qu’il acquiert volontairement une autre nationalité étrangère ne s’applique pas à lui, se défend-t-il.
Mais qu’importe, le 22 avril, la justice a rendu un verdict ordonnant sa radiation de la liste électorale, estimant au demeurant, que parce que Thiam a acquis une autre nationalité, il a automatiquement perdu sa nationalité de naissance. Cette décision de justice qui n’a pu faire l’objet d’un recours en Appel, s’est imposée à la Commission électorale indépendante (CEI), d’où sa radiation.
Après qu’il a constaté l’effectivité de radiation de son nom de la liste électorale définitive, Tidjane Thiam a aussitôt annoncé avoir saisi le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, dont les décisions, nous le savons tous, ne sont pas contraignantes.
Les trois autres opposants en l’occurrence, l’ancien président de la république Laurent Gbagbo, son ancien ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé et son ancien Premier ministre Guillaume Soro, sont tout aussi radiés de la liste électorale définitive et donc exclus de la course à la présidentielle 2025 en raison de leurs condamnations à des peines de prison par la justice.