Il s’est tenu du 29 au 30 novembre dernier à l’université Houphouët-Boigny de Cocody, la cérémonie de lancement de la toute première édition des journées scientifiques du Laboratoire Milieux Environnements et société en abrégé Lames. Une cérémonie qui s’est faite en présence du vice-doyen de l’UFRSHS de l’université de Cocody, de son secrétaire général ainsi que du conseiller du premier ministre Dr. Fofana Mamadou, parrain de ces journées.
Durant ces deux jours des travaux, les participants à ces journées scientifiques, pour la plupart des étudiants venus des universités tels que Alassane OUATTARA de Bouaké, Péléforo GON COULIBALY de Korhogo et Lorougnon GUEDE de Daloa, ont tour à tour réfléchi autour du thème principal suivant : « Cartographie de la couverture végétale des milieux tropicaux. Quels outils et quels apports ? ».
Ainsi, la centaine d’étudiants venus des différentes universités de Côte d’Ivoire, a pu prendre part aux communications en plénière portant sur différents aspects techniques de la cartographie du couvert végétal.
D’entrée de jeu des débats à ces journées scientifiques, une bonne partie des communications a été basée sur les méthodes classiques de cartographie du couvert végétal notamment : utilisation d’images satellitaires Landsat et Modis, du fait de leur accessibilité (car gratuites), procédure de prétraitement et de traitement qui se fait sur le logiciel ENVI 5.1 et ENVI classic se focalisant sur une série de correction (géométrique, radiométrique, atmosphérique…), application de néo-canaux (NDVI, indice de brillance, composition colorée etc.), une classification supervisée à partir de l’algorithme maximum de vraisemblance et enfin des tests de validation de la classification s’appuyant sur l’indice kappa et la précision globale.
Aussi et toujours au cours de ces communications, l’on a appris que l’utilisation de l’imagerie spatiale pose souvent un problème de fiabilité des résultats en raison des confusions liées à la résolution spatiale moyenne plus ou moins adaptée à la lecture de l’hétérogénéité du paysage végétal tropical.
Cependant, l’objectif poursuivi par les concepteurs de carte, peut néanmoins donner du crédit à l’exploitation des images, à condition notamment que l’objectif visé discrimine bien le couvert végétal des autres affectations au sol (sol nu, espaces de culture et jachère, eau).
Au-delà de toutes ces communications dont quelques-unes se sont distinguées par leur caractère innovant, l’on a retenu que l’utilisation beaucoup plus fréquente d’images sentinelle, de google earth pro, de mobile atlas creator, pour approcher une bonne résolution spatiale en rapport à la nature des objets interprétés.
Dans cette perspective les logiciels utilisés sont variés : Google earth Engine, Gbobal Mapper, pour la conversion des images Google earth en format PNG vers un format Geo-TIFF, exploitable directement sur ARC-GIS. Les méthodes utilisées sont proches de la photo-interprétation classique : photo-analyse, interprétation visuelle à l’écran sur google earth pro, numérisation de fichiers en format KMZ sur google earth pro et leur conversion en shapefile sur ARC-GIS.
Au final, il faut retenir qu’après toutes ces communications, les participants et les contributeurs aux débats ont émis quelques recommandations et formulé une motion de soutien à l’endroit de Dr. Fofana Mamadou pour sa grande disponibilité et son combat pour le développement des sciences spatiales (notamment la télédétection) en Côte d’Ivoire ainsi qu’au président de l’Université Félix HOUPHOUET-BOIGNY, pour son intérêt à toutes les initiatives scientifiques prises par l’Institut de Géographie Tropicale d’Abidjan.
Dieunedort Essomé
