Issiaka Diaby, le président du collectif des victimes de la Côte d’Ivoire, jure, la main sur le cœur, que lui et camarades, vont s’opposer à leurs corps défendant et ce, par tous les moyens de droit, au retour en Côte d’Ivoire, de l’ex-président Laurent Gbagbo ainsi que son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé
Issiaka Diaby, le président du collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI) qui recherche réparation suite à la crise postélectorale de 2010-2011, n’entend pas lâcher prise concernant le retour au bercail de l’ex-président Laurent Gbagbo ainsi que celui de son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé.
Mobilisé plus que jamais avec ses nombreux camarades du même collectif des victimes de la Côte de d’Ivoire, Issiaka Diaby a une fois de plus rappelé à l’opinion nationale et internationale, que lui ainsi que ses camarades, s’opposeront à leurs corps défendant et ce, par tous les moyens de droit, au retour en Côte d’Ivoire, de l’ex-président Laurent Gbagbo ainsi que son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé.
C’est ainsi que le 10 mai dernier au palais de justice à Abidjan-Plateau par exemple, celui-ci, après avoir manifesté avec ses camarades, avait lu devant la presse, un mémorandum illustratif de leur colère qui disait à peu près ceci : « le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire rappelle à l’opinion nationale et internationale qu’il demeure en éveil permanent et ne peut pas accepter que la réconciliation se fasse au détriment des droits fondamentaux de ses membres et particulièrement au détriment de leur dignité encore moins contre les actions de la justice répressive et réparatrice qui demeure un facteur dynamique de garantie de non-répétition des regains de violence et des commissions des crimes de masses graves », avait déclaré Issiaka Diaby avant d’ajouter que compte tenu des actes et crimes perpétrés par l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo et son lieutenant Charles Blé Goudé sur les ivoiriens, ceux-ci n’auraient jamais été déclarés non coupables par n’importe quel tribunal sérieux.
Il faut rappeler que le 31 mars 2021, l’ex-président Laurent Gbagbo et son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé avaient été purement et simplement acquittés par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) après près de dix années de procès.
Malgré cet acquittement de la CPI alors qu’ils étaient tous accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, les deux hommes restent toujours poursuivis par la justice de leur pays.
Une justice qui les a déjà condamnés par contumace à 20 ans de prison ferme pour l’affaire relative à la casse de l’agence ivoirienne de la BECEAO et éventuellement pour des actes de torture, homicides volontaires et viol. Des faits qui remontent bien entendu, à la crise postélectorale de 2010-2011.
Dieunedort Essomé
