La dépouille de l’adolescent ivoirien découvert mort le 8 janvier dans le train d’atterrissage d’un avion à Roissy est arrivée vendredi soir à Abidjan, selon le ministre des Transports, Amadou Koné, qui l’a accueillie.
“C’est un de nos compatriotes qui est mort dans des conditions dramatiques. Il est normal que le gouvernement apporte son soutien”, a déclaré à la presse M. Koné.
Le ministre ivoirien, en compagnie des membres de la famille, a également souligné que le gouvernement a largement contribué à l’opération en vue d’organiser “des funérailles de façon digne” à la victime de 14 ans, Laurent Barthélémy Ani Guibahi, retrouvé mort dans l’aéroport parisien à bord d’un avion en provenance d’Abidjan.
“Il fallait que j’aille prendre le corps de mon enfant. Je suis soulagé, je suis content de ramener le corps de mon enfant en famille”, a dit de son côté le père de la victime, Marius Ani.
Le cercueil en bois ciré gris porté par quatre personnes a pris la direction des Pompes funèbres dans le quartier de Treichville, dans le sud d’Abidjan.
La mort du jeune garçon a ému tout le pays, mais certains se sont aussi inquiétés des failles qu’elle révélait dans les mesures de sécurité autour de l’aéroport d’Abidjan, dans un pays sous la menace jihadiste.
La Côte d’Ivoire a été touchée par un attentat le 13 mars 2016 (19 morts) sur la plage de la populaire station balnéaire de Grand-Bassam, proche de l’aéroport.
Les expulsions des riverains ont commencé à la mi-janvier pour créer un périmètre de sécurité. Encadrés par un important dispositif policier, les bulldozers ont détruit des zones à l’ouest de l’aéroport, rasant notamment le village d’Aérocanal qui comptait plusieurs centaines d’habitants.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’enfant de 14 ans a escaladé un mur de l’aéroport puis s’est accroché aux roues de l’avion juste avant le décollage.
AFP