
À deux jours de la clôture du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 28 décembre, le leader de l’opposition Anicet-Georges Dologuélé a officiellement annoncé sa candidature, confirmant ainsi son intention de se présenter à la tête de l’État centrafricain. Cette annonce, qui intervient à un moment crucial de la campagne électorale, marque une étape décisive dans la bataille politique pour la présidence du pays.
Anicet Dologuélé, ancien Premier ministre et figure de proue de l’opposition, n’en est pas à sa première tentative. En 2015, il avait déjà participé à la course à la présidence, mais avait été battu par l’actuel président Faustin-Archange Touadéra. Depuis lors, il a continué à jouer un rôle majeur dans la politique du pays, se positionnant comme l’un des principaux adversaires à Touadéra, qui brigue un troisième mandat après avoir levé le verrou sur la limitation de mandat lors du référendum constitutionnel.
Dans une déclaration faite à la presse, Dologuélé a affirmé que sa candidature est motivée par la volonté de « redresser » le pays, après des années de violences et de gouvernance jugée inefficace par ses détracteurs. Selon lui, la Centrafrique mérite « un avenir de paix, de sécurité et de prospérité », un message qui résonne avec une population fatiguée par les conflits récurrents, les déplacements forcés, et l’instabilité politique.
Le contexte électoral en Centrafrique est marqué par une situation sécuritaire fragile, exacerbée par les affrontements entre groupes armés et la présence d’acteurs internationaux dans la région. L’Union européenne et les Nations Unies ont exprimé des préoccupations quant à la tenue d’élections libres et transparentes dans ce climat de tension. Malgré ces défis, Dologuélé et plusieurs autres candidats se battent pour convaincre les électeurs qu’un changement est possible.
L’annonce de sa candidature survient alors que de nombreuses voix s’élèvent dans le pays pour critiquer le manque d’infrastructures et la gestion des ressources naturelles. Dologuélé a promis de mettre en œuvre des réformes politiques et économiques audacieuses, afin de créer les conditions nécessaires à la reconstruction du pays. Toutefois, ses adversaires soulignent que ses précédentes propositions n’ont pas permis d’apporter des résultats tangibles.
En attendant la clôture du dépôt des candidatures et le lancement officiel de la campagne, l’opinion publique reste divisée. Certains voient en Dologuélé un leader capable de remettre la Centrafrique sur les rails, tandis que d’autres restent sceptiques quant à la possibilité d’un véritable changement sous sa direction. Reste à savoir si le peuple centrafricain sera prêt à lui offrir une nouvelle chance dans ce qui s’annonce comme une élection décisive.









