
Dans un développement inattendu qui secoue la scène politique camerounaise, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre du gouvernement de Paul Biya et président auto-proclamé à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, aurait réussi à s’évader de sa résidence à Garoua grâce à un tunnel secret creusé par des mercenaires. L’événement a eu lieu alors que les forces de l’ordre avaient encerclé sa demeure, prêtes à lancer un assaut pour l’appréhender.
Les informations recueillies révèlent que l’évasion a été minutieusement planifiée. Selon des sources proches du dossier, des mercenaires engagés depuis plusieurs jours ont construit un tunnel sous la résidence de Tchiroma, dans l’intention de le faire fuir si une opération militaire venait à être lancée contre lui. Ce plan, élaboré avec soin, a permis à l’ex-ministre de s’enfuir sans être détecté.
Une fois l’évasion réalisée, Tchiroma aurait traversé la frontière vers le Nigéria, où il se trouverait actuellement. Cependant, certaines sources affirment qu’il pourrait aller plus loin, envisageant un voyage vers les États-Unis, un pays où il continue de revendiquer sa victoire et d’encourager ses partisans à manifester en lançant un appel à des « trois jours de villes mortes » pour protester contre ce qu’il considère comme une élection volée par le président sortant, Paul Biya.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Tchiroma s’est exprimé sur sa situation, expliquant son absence publique par des allégations selon lesquelles une faction de l’armée camerounaise lui aurait prêté allégeance et l’aurait secrètement protégé. Bien que cette déclaration ait semé le doute parmi certains observateurs, elle renforce l’image de l’homme qui refuse de se plier face à ce qu’il considère comme un coup d’État électoral.
La situation est d’autant plus complexe qu’elle survient dans un contexte de tensions croissantes après les élections, où l’opposition accuse le gouvernement de fraude et d’intimidation. Alors que Paul Biya, 92 ans, semble ancré à son poste de pouvoir, la défection d’un ancien ministre et les appels à la désobéissance civile ajoutent une dimension supplémentaire aux incertitudes politiques du Cameroun.
Les autorités camerounaises n’ont pas encore commenté l’évasion de Tchiroma, mais cette affaire pourrait alimenter davantage les spéculations sur les fractures au sein du pouvoir et la résilience d’un camp d’opposition qui, à défaut de prendre le contrôle des institutions, tente de contester le statu quo de manière spectaculaire. L’évasion et la fuite de Tchiroma soulèvent également des questions sur la sécurité intérieure et les vulnérabilités du gouvernement face à la montée des tensions politiques.











