Ce mardi 8 février 2022, des bâtiments de l’école publique de Molyko par Buea dans la région du Sud-Ouest sont partis en fumée. A en croire certains témoins, cet incendie serait perpétré par des sécessionnistes dans cette partie du pays en proie à un conflit depuis 2017.
D’après des témoignages, les habitants ont été réveillés par l’incendie aux premières heures de la matinée de ce mardi. En effet, ils affirment avoir vu des hommes armés quitter les lieux du sinistre.
A l’observation, les établissements scolaires constituent une des cibles des groupuscules armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans un rapport publié en décembre 2021, l’ONG Human Right Watch indiquait : « Les séparatistes armés portent l’entière responsabilité de ces attaques ciblées sur l’éducation, mais la réponse du gouvernement camerounais et des forces de sécurité a été insuffisante et est entravée par les nombreuses opérations anti-insurrectionnelles menées dans les régions anglophones ».
« L’enlèvement d’au moins 268 élèves et professionnels de l’éducation par des séparatistes armés entre janvier 2017 et août 2021. Dans la région du Nord-Ouest, lors de deux incidents seulement, l’un en 2018 et l’autre en 2019, des combattants ont enlevé pas moins de 78 et 170 élèves dans leurs écoles respectives. La plupart des victimes (225) étaient des élèves », rapporte également l’organisation de protection des humains.
L’ONG révèle par ailleurs : « Au moins 70 écoles ont été attaquées dans des régions anglophones depuis 2017 ».
Précisons également que, dans la matinée du 19 janvier dernier, des hommes armés ont attaqué le lycée de Weh, dans l’arrondissement de Fungom, département de Menchum, région du Nord-Ouest. Les assaillants soupçonnés d’être des combattants séparatistes ont kidnappé quatre enseignants, dont le censeur du lycée, Akwo Félix, a-t-on appris des témoignages sur place.
Source : agence Cameroun presse
