« Papi » et « Ochoka », comme on les appelle affectueusement, sont allés comme à l’accoutumée en mer, le jeudi, 10 Juin dernier, pour une partie de pêche de deux ou de trois jours.
L’angoisse et l’émoi sont perceptibles chez les pêcheurs et les vendeurs des débarcadères de la cité balnéaires de Kribi. A ce lundi, 21 Juin, ils sont sans nouvelles. Et les maigres espoirs de les retrouver vivants, s’amenuisent ce, d’autant plus que l’épave de leur pirogue a été retrouvée hier dimanche à la plage de Mpalla, village situé à 5 kilomètres du centre urbain de Kribi.
L’association locale des armateurs a organisé des battues en mer depuis la semaine dernière. Des recherches qui sont restées jusque-là sans succès.
Les deux pêcheurs devaient comme d’habitude, pêcher pendant deux ou trois jours au large de Campo, ville Camerounaise limitrophe à la Guinée Equatoriale. L’embarcation faite de bois faite de bois était équipée de moteur hors-bord, une carcasse de congélateur remplie de bloc de glace et des filets.
Précisons que les pêcheurs se plaignent depuis des lustres à Kribi de l’insécurité en haute mer. Plusieurs fois, ils ont été victimes de la barbarie des voisins équato-guinéens qui ont embastillé plusieurs pêcheurs suivie de morts d’hommes ; les chalutiers aussi qui pratiquent la pêche industrielle et qui détruisent tout à leur passage.
Dans l’attente de la réaction des autorités, les regards sont rivés dans l’horizon des eaux fougueuses de l’océan atlantique, espérant voir apparaître les deux pêcheurs.
Source : Mimi Mefo