Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a limogé mardi 25 mars 2025 Anselem Sanyatwe, le chef d’Etat-major de l’armée. Un acte qui vient créditer une rumeur de plus en plus persistante sur l’imminence d’un coup d’Etat en préparation par les cadres de sa propre formation politique qui l’accusent d’avoir plongé le pays dans un marasme économique sans précédent.
Le président Emmerson Mnangagwa, l’homme qui dirige le Zimbabwe depuis 2017 après avoir renversé le père de la nation Robert Mugabé, fait face aujourd’hui à une fronde politique de certains vétérans de sa propre formation politique, la ZANU-PF qui l’appellent sans cessent à démissionner de ses fonctions.
Pour joindre l’acte à la parole, ces vétérans du parti, c’est-à-dire les militants de première heure ayant mené la lutte pour l’indépendance du pays en 1980, auparavant, colonie britannique, ont appelé les militants à un giga-meeting à Hararé, le 31 mars prochain.
Ce meeting, selon les cadres de la ZANU-PF se tiendra dans l’unique objectif de forcer la main au tombeur de l’ex-dirigeant Robert Mugabé à rendre le tablier au risque de se voir renverser par les militaires.
Face à toutes ces menaces, le président Emmerson Mnangagwa a déjà mis en garde les manifestants et autres personnes qui s’engageront à vouloir troubler l’ordre public au Zimbabwe.
C’est donc d’un point de vue tout à fait légitime que certains observateurs de la scène politique au Zimbabwe ont pu dire que le limogeage du chef de l’armée, Anselem Sanyatwe par le président Emmerson Mnangagwa doit certainement avoir un lien avec la rumeur sur l’imminence d’un coup d’Etat pour renverser son régime.