Plus de 139 personnes arrêtées lors d’une manifestation meurtrière au Tchad en octobre ont été libérées après un mois et demi de détention.
80 d’entre elles ont été condamnées à des peines de de prison avec sursis allant d’un à deux ans.
59 autres manifestants ont été acquittés à l’issue d’un procès collectif réunissant 401 personnes.
Ces manifestations illégales se sont déroulées le 20 octobre dernier pour marquer la date à laquelle les militaires, à la tête d’un gouvernement de transition depuis le coup d’état d’octobre 2021, avaient promis de remettre le pouvoir aux civils. Or la transition a été prolongée de deux ans.
« Au total, 139 personnes ont été ramenées à N’Djamena aujourd’hui, dont 53 personnes qui ont été déclarées non coupables, 80 personnes qui ont été condamnées avec sursis, donc l’administration a mis des moyens à la disposition de l’administration pénitentiaire. Des véhicules ont été mis à leur disposition. Aujourd’hui, les 139 personnes ont été ramenées à N’Djamena, avec leur ordre de libération définitive en main. » a déclaré Mahamat Allamine Rachid, deuxième substitut du procureur général.
Le procès s’est tenu à huis clos pendant quatre jours fin novembre, sans avocats et sans médias indépendants, dans la prison de Koro Toro, à 600 km au nord-est de N’Djamena, la capitale, où les manifestants arrêtés avaient été transférés en masse.
Afp