Jeudi 20 octobre dernier, au moins 50 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par l’armée alors qu’elles étaient sorties pour protester dans les rues de N’djamena contre le prolongement du mandat de la transition du chef de la junte militaire Mahamat Idriss Déby Itno à la tête de l’Etat tchadien. Suite à cette répression, une vague d’indignations venues de partout, ont été enregistrées parmi lesquelles, celle de la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo.
Comme toutes les autres hautes personnalités d’institutions internationales, la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo a fermement condamné, le 20 octobre 2022, les violences perpétrées dans le cadre de manifestations à N’Djamena et dans plusieurs parties du Tchad.
« Le décompte de plus d’une cinquantaine de morts et de centaines de blessés dans un contexte de répression de manifestations est contraire aux principes de la Déclaration de Bamako au titre desquels la liberté d’expression et de manifestation, auxquels ont adhéré les Etats et gouvernements membres de la Francophonie », a déclaré la Secrétaire générale.
Ainsi, Madame Louise Mushikiwabo s’est joint aux nombreuses condamnations de la communauté internationale, pour appeler toutes les parties à la retenue et à privilégier la voie du dialogue dans le plein respect des droits et libertés fondamentaux.
Elle a encouragé les autorités de transition à poursuivre inlassablement leurs efforts en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel dans le cadre de la deuxième phase de transition inaugurée à l’issue du Dialogue national inclusif et souverain.
De même, elle a laissé savoir qu’un engagement avec tous les acteurs civils et politiques demeure essentiel afin de garantir la crédibilité et la légitimité du processus en cours.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo a fait remarquer que l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif) qu’elle dirige reste tout au moins engagée auprès du Tchad pour accompagner ce processus de retour à l’ordre constitutionnel et démocratique, en lien avec ses partenaires régionaux et internationaux, a-t-elle conclu.
Il faut rappeler que jeudi 20 octobre 2022, de milliers de personnes étaient sorties dans les rues de N’djamena et dans celles des villes d’intérieur du pays répondant ainsi au mot d’ordre lancé une semaine plutôt par une coalition de partis et de la société civile chapeautée par l’opposant Succès Masra.
L’objectif de cet appel à manifester étant d’exiger le départ du pouvoir de l’actuel chef de la junte militaire, le général Mahamat Idriss Déby Itno.
En effet, c’est ce jeudi 20 octobre 2022, que la transition que dirige le chef de la junte militaire le général Mahamat Idriss Déby Itno depuis le 20 avril 2021 devrait en principe, prendre fin.
Contre toute attente, fin septembre dernier, son mandat transitionnel a été prolongé de deux années supplémentaires jusqu’à la tenue des prochaines élections.
Ce qui n’a pas été de l’avis de l’opposition et d’une large partie de la société civile qui a aussitôt ouvert un front de contestation sociale en appelant à manifester ce jeudi afin d’exiger le départ du pouvoir du chef de la junte militaire au pouvoir depuis le 20 avril 2021.
Cet appel à manifester n’a pas été autorisé dans la mesure où un arrêté a été signé la veille par le ministre de la sécurité dans le but d’interdire les regroupements humains sur toute l’étendue du territoire national.
Dieunedort Essomé avec l’Oif
