La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a été officiellement proclamée victorieuse de l’élection présidentielle de 2025, mais sa réélection est marquée par des tensions qui ont déstabilisé le pays. Des violences post-électorales ont éclaté les 28 et 29 octobre, alimentant les préoccupations internationales concernant la situation politique et sécuritaire en Tanzanie.
Les violences ont fait plusieurs morts et blessés, et ont été exacerbées par l’intervention des forces de sécurité dans des manifestations et des rassemblements opposants. Ces derniers dénoncent ce qu’ils considèrent comme un climat d’intimidation et de répression visant à étouffer les voix discordantes après le scrutin. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de brutalité policière dans plusieurs villes du pays, notamment à Dar es Salaam et Dodoma.
En réponse à la violence, les ministres des Affaires étrangères du Canada, du Royaume-Uni et de la Norvège ont exprimé leur « profonde préoccupation » à travers une déclaration conjointe. Ils ont dénoncé les « mesures de sécurité répressives » prises par le gouvernement tanzanien et ont appelé à une « retenue maximale » de la part des autorités. Selon des sources fiables, les affrontements ont entraîné des pertes humaines importantes, mais le bilan exact reste difficile à établir en raison des restrictions médiatiques imposées.
Les ministres ont également souligné l’importance du respect des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique. Ils ont exhorté le gouvernement tanzanien à faire preuve de transparence dans le traitement des griefs post-électoraux et à ouvrir un dialogue constructif avec les opposants politiques.
Le climat actuel soulève des questions sur la stabilité politique du pays et sur la volonté du gouvernement d’adhérer aux principes démocratiques. Bien que la victoire de Samia Suluhu Hassan ait été accueillie avec une certaine neutralité sur la scène internationale, l’issue des élections a laissé un goût amer dans une partie de la population qui estime que l’espace politique reste restreint.
Les prochaines semaines seront cruciales pour la Tanzanie, car la gestion de cette crise pourrait déterminer l’avenir politique du pays et sa relation avec la communauté internationale.
