Le bilan des inondations dans le nord de la Tanzanie suite aux pluies torrentielles de ce week-end s’est alourdi à 63 morts, a déclaré lundi le Premier ministre, s’ajoutant aux centaines d’autres décès causés par les conditions météorologiques extrêmes en Afrique de l’Est depuis la saison. les pluies ont commencé en octobre.
Le Premier ministre Kassim Majaliwa a déclaré dans des propos diffusés à la télévision que le nombre de blessés s’élevait à 116 personnes. Des glissements de terrain ont détruit la moitié d’un village qu’il a visité, a-t-il déclaré.
« Nous sommes ici devant les corps de nos camarades. Nous avons perdu 63 êtres chers. Sur le total des camarades que nous avons perdus, 23 sont des hommes et 40 sont des femmes« , a-t-il déclaré lors d’un événement pour faire ses adieux aux corps de ceux qui ont perdu leur vie. est décédé dans le district de Hanang, au nord de la Tanzanie.
« Mes compatriotes tanzaniens, c’est une tragédie« , a-t-il déclaré.
Plus tôt lundi, la présidente Samia Suluhu Hassan avait chiffré le nombre de morts à 57 et celui des blessés et soignés à 85.
Zuhura Yunus, porte-parole de son bureau, a déclaré que les inondations et les glissements de terrain avaient touché 1 150 ménages, soit 5 600 personnes, et que 750 acres de terres agricoles avaient été détruites.
De graves inondations causées par les phénomènes météorologiques El Nino et le dipôle de l’océan Indien ont contraint des centaines de milliers de personnes à quitter leurs foyers au Kenya, en Somalie, en Éthiopie et en Tanzanie depuis le début des pluies.
Ces inondations font suite à la pire sécheresse que la région ait connue depuis 40 ans. Les sols secs sont moins capables d’absorber l’eau, ce qui augmente le risque d’inondations soudaines.
Yunus a déclaré que Hassan écourterait son voyage aux négociations sur le climat de la COP28 aux Émirats arabes unis pour superviser la réponse à l’incident.
« Malgré tous les défis auxquels sont confrontés les secours en raison des routes endommagées, de la boue et des grumes qui remplissent les routes, le gouvernement fait de son mieux pour y faire face« , a déclaré Yunus.
La reine Sendiga, commissaire de la région du nord de Manyara, a déclaré dimanche aux journalistes que les autorités recherchaient toujours les corps coincés dans la boue.
Une centaine de maisons du village de Katesh, district de Hanang, ont été englouties par un glissement de terrain, a déclaré Sendiga, ajoutant qu’ils ne savaient pas où se trouvaient les personnes de 28 ménages.
Des images télévisées ont montré des rues transformées en rivières de boue au débit rapide transportant des débris devant des maisons inondées.
Le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus intenses et plus fréquents, selon les climatologues.
En réponse, les dirigeants africains font pression pour de nouvelles taxes mondiales et des changements dans les institutions financières internationales pour aider à financer l’action contre le changement climatique.
Au Kenya voisin, où les inondations ont jusqu’à présent tué au moins 154 personnes, les berges de la rivière Voi, dans le sud du pays, ont éclaté lundi, a indiqué la Croix-Rouge kenyane.
Reuters
