Le chef adjoint du Conseil souverain du Soudan a dirigé jeudi une mission dans la ville de Nyala, au Darfour-Sud, pour évaluer la situation sécuritaire après une nouvelle vague de violence, a indiqué le conseil.
Au moins 10 personnes ont été tuées, 25 blessées et plusieurs villages incendiés dans les violences à Beleil, une zone à l’extérieur de Nyala, ont indiqué les Nations Unies dans un communiqué plus tôt cette semaine.
Quelque 16 200 personnes ont été déplacées par les derniers affrontements, dont beaucoup étaient des rapatriés qui avaient fui la guerre au Darfour au début des années 2000, selon le communiqué de l’ONU.
La délégation du général Mohamed Hamdan Dagalo comprenait des représentants de l’armée, de la police, des services de renseignement de l’État et des signataires d’un accord de paix d’octobre 2020 entre le gouvernement et les groupes rebelles qu’il avait combattus dans le conflit du Darfour.
La mission est similaire à un voyage que Dagalo a effectué au Darfour occidental plus tôt cette année, a indiqué le communiqué du conseil.
Le gouvernement de l’État de Nyala a imputé les derniers affrontements à une attaque de nomades qui, selon lui, avait ensuite déclenché des combats plus larges. Il a décrété l’état d’urgence dans la région et envoyé des forces conjointes comprenant des soldats de l’armée et les Forces de soutien rapide paramilitaires de Dagalo.
La violence dans la région fortement armée a augmenté ces dernières années, stimulée par l’accord de paix de 2020 que Dagalo a aidé à négocier, selon les analystes.
Séparément, mercredi et jeudi, au moins huit personnes ont été tuées et 11 blessées dans des attaques au Darfour central, selon un groupe représentant les personnes déplacées.
Reuters
