
Une tragédie s’est abattue sur la région du Kordofan occidental dans l’Etat du Nil, au Soudan, où l’effondrement d’une mine d’or artisanale a causé la mort de plus de 52 personnes, selon les autorités locales et des sources humanitaires.
L’incident s’est produit dans la localité d’Al-Nuhoud, zone connue pour son intense activité minière artisanale. Le drame est survenu lorsque plusieurs galeries souterraines se sont brutalement effondrées sur les mineurs piégés à l’intérieur. Des opérations de secours sont en cours, bien que rendues difficiles par l’instabilité du terrain et le manque de moyens.
Les mines artisanales d’or, souvent exploitées en dehors de tout cadre légal ou sécurisé, emploient des milliers de Soudanais contraints par la pauvreté à prendre des risques extrêmes. Le secteur aurifère, pourtant vital pour l’économie soudanaise en crise, reste largement non réglementé.
Les sauveteurs, aidés par des habitants, ont pu extraire une vingtaine de corps dans les premières heures, mais des dizaines de mineurs restent portés disparus, laissant craindre un bilan encore plus lourd. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des familles en pleurs et des foules rassemblées autour de la mine effondrée.
Le ministère soudanais des Mines a exprimé sa « profonde tristesse » et annoncé l’ouverture d’une enquête, tout en appelant à une réorganisation urgente du secteur minier artisanal. Des ONG locales dénoncent quant à elles l’inaction de l’État face aux risques connus dans ces zones d’extraction.
« Ce n’est pas un accident isolé. Ces effondrements sont récurrents et évitables si des règles de sécurité étaient appliquées », a déclaré un responsable d’une l’ONG.
Le drame survient dans un contexte national déjà extrêmement tendu. Le Soudan est en proie à un conflit armé depuis avril 2023 entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (RSF), un conflit qui a désorganisé l’administration, aggravé la pauvreté et limité l’accès aux services de base.
Dans ce climat de chaos, de nombreux civils se tournent vers l’or comme dernier recours économique, au péril de leur vie.









