Les attaques menées par des factions rivales du groupe ethnique Dinka dans une zone revendiquée à la fois par le Soudan et le Soudan du Sud ont tué au moins 32 personnes au cours du week-end, a déclaré lundi un responsable local.
Les violences meurtrières sont courantes dans la région pétrolière d’Abyei, où les Twic Dinka de l’État voisin de Warrap, au Soudan du Sud, sont en conflit avec les Ngok Dinka d’Abyei sur l’emplacement d’une frontière administrative.
Dimanche matin, des jeunes armés Twic Dinka, soutenus par une milice locale, ont attaqué plusieurs villages Ngok Dinka au nord-est de la ville d’Agok, a déclaré Bulis Koch, ministre de l’Information de la zone administrative d’Abyei, à Reuters
Des hommes en uniforme de l’armée sud-soudanaise, soutenus par des combattants Twic Dinka, ont également attaqué les colonies Ngok Dinka, a déclaré Koch.
Les porte-parole de l’armée sud-soudanaise n’ont pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de Reuters.
Abyei est revendiquée par le Soudan et le Soudan du Sud depuis que ce dernier a déclaré son indépendance en 2011. Abyei avait un statut administratif spécial, régi par une administration composée de fonctionnaires nommés par Juba et Khartoum.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile peu après son indépendance. Le conflit opposait le président Salva Kiir et ses alliés au vice-président Riek Machar.
L’accord de paix signé il y a trois ans tient largement, mais le gouvernement de transition a mis du temps à unifier les différentes factions de l’armée.
Reuters
