Une mutinerie a été déclenchée, mardi, par des soldats de l’Etat semi-autonome du Puntland, dans le nord-est de la Somalie, suite au non-paiement de leurs salaires, a déclaré un responsable de l’Etat.
Joint au téléphone par Anadolu, Abdinour Abdi Ahmed, responsable de la sécurité dans la région de Bari, a déclaré que des soldats s’étaient emparés, mardi, de postes de contrôle à Garowe, la capitale administrative de l’Etat.
« La situation est présentement sous contrôle« , a déclaré Ahmed, ajoutant : « Il y a eu une mutinerie fomentée par certains soldats qui affirment ne pas avoir reçu leurs salaires ».
Les mutins auraient toutefois agi de manière professionnelle et n’ont blessé personne lorsqu’ils ont fermé la route principale reliant Garowe à la ville de Bosaso, a-t-il précisé.
Située sur la côte sud du golfe d’Aden, Bosaso est également une ville portuaire commerciale de l’État semi-autonome, située à 1 414 kilomètres au nord-est de la capitale Mogadiscio.
La mutinerie s’est produite le jour même où le président de la région, Said Abdullahi Dani, tenait un meeting de campagne dans la ville de Galkayo en amont des élections locales.
Ces élections ont suscité la controverse dans l’État, les détracteurs de Dani les qualifiant de source de division.
S’adressant aux partisans de son parti Kaah à Galkayo, mardi, Dani a affirmé que le président somalien Hassan Sheikh Mohamud faisait obstacle à la démocratisation du Puntland.
Cette déclaration intervient quelques heures après que le Premier ministre somalien, Hamza Abdi Barre, a reproché au dirigeant du Puntland les relations tendues qu’il entretient avec le gouvernement fédéral, l’accusant de saper les projets de développement de l’État.
Les relations entre le gouvernement fédéral de Mogadiscio et l’État du Nord se sont détériorées depuis que le Puntland a déclaré son autonomie en 1998.
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