Entre deux factions loyales au gouvernement central : les forces de l’Etat du Puntland et les forces spéciales anti-terroristes des FPS
Au moins 14 personnes ont été tuées, mercredi, à la suite de violents affrontements entre des composantes des forces pro-gouvernementales somaliennes dans la ville de Bosaso, au centre de la Somalie : les forces de l’État du Puntland et les forces spéciales anti-terroristes des « PSF ».
Des sources médicales ont déclaré aux médias locaux que les affrontements, qui se poursuivent pour la deuxième journée consécutive, ont fait 14 morts, dont des civils, et 40 blessés qui ont été transférés vers des hôpitaux de la région.
Ismael Mustafa, un habitant de Bosaso, a déclaré à l’Agence Anadolu que les affrontements ont repris ce matin, les deux parties ayant fait usage de diverses armes, ce qui a entraîné le déplacement de résidents qui craignaient pour leur vie en dehors des limites de la ville.
Pour sa part, le maire de Bosaso, Abdul Ghani Ahmed, a déclaré aux médias locaux que « les forces des PSF ont déclenché les hostilités, tandis que les forces de l’Etat du Puntland ont répondu à l’attaque. »
Ces affrontements interviennent suite à un décret émis par le gouverneur du Puntland, Said Deni, le 24 novembre, pour démettre le commandant des forces PSF, le général Mahmoud Diano, qui s’est opposé à cette décision.
Tous les efforts locaux pour résoudre la crise entre le gouverneur du Puntland et le commandant des forces PSF ont échoué.
Créées en 2001, les forces spéciales anti-terroristes « PSF » sont une unité spéciale composée de membres de l’armée et des services de renseignement dont la mission est de lutter contre le terrorisme. Elle est indépendante de l’administration de l’État du Puntland sur le plan logistique et reçoit le soutien de parties extérieures.
Dans le cadre des appels à l’arrêt des hostilités, l’ambassade des États-Unis à Mogadiscio a appelé, dans un tweet sur Twitter, à un arrêt immédiat des combats et à un retour à la table des négociations pour résoudre la crise, notant que les affrontements auront un impact négatif sur la vie des civils.
Source : agence anadolu
