Vendredi 22 septembre 2024, Emile Zerbo, le ministre de l’Administration territoriale et de la mobilité du Burkina Faso a été reçu en audience par le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.
Selon l’annonce qui a été faite sur le compte Facebook de la présidence de la république sénégalaise, Emile Zerbo était porteur d’un message du dirigeant militaire, le capitaine Ibrahim Traoré.
A sa sortie de d’audience, l’émissaire burkinabè n’a fait aucune déclaration à la presse.
Cette visite du ministre Zerbo Emile au pays de la Teranga peut être vue comme un signe de bonne relation diplomatique entre le Burkina Faso et le Sénégal.
Rappelons que le 29 août dernier et à l’occasion d’un point de presse conjoint en Russie avec Serguei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, Yacine Fall, la cheffe de la diplomatie sénégalaise était revenue sur la position de son pays dans ses relations avec l’Alliance des Etats Sahel (AES), le bloc sous régional ouest africain embarqué dans une dissidence ouverte avec l’occident.
Répondant à la question d’un confrère, Yacine Fall n’était pas passée par quatre chemins pour donner la position de son pays relativement aux relations qu’il entretient avec l’Alliance des Etats du Sahel, constituée de trois pays que sont : le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
« Nous sommes les voisins, nous sommes unis par l’histoire et par les liens du sang, a soutenu la ministre. Donc, il n’y a aucune opportunité ou possibilité pour créer une fracture entre nous et les États du Sahel », avait-elle ajouté.
Elle avait en outre rappelé qu’il y a peu, le premier ministre du Sénégal Ousmane Sonko s’était rendu au Mali à l’occasion d’une visite de travail et d’amitié et avait tenu le même discours qu’elle tenait ce jour-là.
A la question à elle posée concernant les sanctions économiques imposées aux pays de l’AES par la CEDEAO, la ministre avait répondu que cette crise s’était déroulée lorsque les membres de l’actuel régime à Dakar étaient encore dans l’opposition.
« Nous étions dans l’opposition lorsque cette crise s’est passée dans plusieurs de ces pays, et nous avons une position très claire par rapport à certaines décisions économiques qui ont eu un impact »
Tout en répondant à cette même question, elle avait tenu à nuancer la position de son pays en faisant remarquer que la CEDEAO est une « entité que nos pères fondateurs ont créée et que nous devons protéger, soutenir, améliorer, renforcer, et ouvrir toutes les vannes des discussions ».
Avant de soutenir au final, que les Etats du Sahel sont tous liés au Sénégal par des liens divers et que par voie de conséquence, ils ont le soutien indéfectible de Dakar au niveau international « quel que soit leur choix », avait-t-elle conclu.
Dieunedort Essomé
