Plus d’un million de personnes ont participé, selon les autorités, à la messe du Pape François, mercredi, au deuxième jour de la visite du souverain pontife à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Transformé en vaste étendue déserte dotée d’une tribune papale, l’aéroport militaire de Ndolo a accueilli « plus de 1,5 million de fidèles », a déclaré le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, s’adressant aux journalistes.
Le Pape François a traversé la piste de l’aéroport à bord de sa papamobile avant de célébrer la messe en présence du président Félix Tshisekedi, des alliés du pouvoir de Kinshasa, des opposants comme Moïse Katumbi et Martin Fayulu.
Le chef de l’église catholique a livré une homélie centrée sur la paix, possible grâce à la force du pardon, à celle de la communauté, et à celle de la mission.
La veille, il a dénoncé à son arrivée à Kinshasa le «colonialisme économique» qui «se déchaîne» en Afrique.
« Ôtez vos mains de la République démocratique du Congo, ôtez vos mains de l’Afrique ! », a déclaré Francois.
Peu avant la fin du culte, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a retourné la situation, affirmant que le peuple congolais est « confronté à une crise multiforme : conflit armé, crise économique et misère sociale ».
C’est un « peuple qui souffre dans son corps et dans son âme », a-t-il ajouté revenant sur le climat politique à 11 mois des élections générales dont la présidentielle.
« Votre visite intervient durant une année électorale, qui est souvent source de tension sociale et politique dans notre pays. Avec le message que vous nous avez apporté et confiant dans vos prières, nous espérons voir dans notre pays, des élections libres, transparentes, inclusives et apaisées », a dit le cardinal Fridolin Ambongo.
Le programme du pape prévoit une rencontre avec des victimes venues d’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu, régions sous la coupe de groupes rebelles armées, empêtrées dans la guerre du Kivu depuis les années 2000.
anadolu
