La commission électorale congolaise a enregistré environ 43,9 millions d’électeurs pour les élections générales de décembre, contre 40,4 millions lors du précédent scrutin, a-t-elle annoncé lundi, certains membres de l’opposition alléguant des irrégularités.
La tension politique monte au Congo avant les élections du 20 décembre au cours desquelles le président Félix Tshisekedi devrait briguer un second mandat.
Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestations anti-gouvernementales au cours du week-end alors que les manifestants faisaient écho aux plaintes des candidats de l’opposition concernant les retards et les anomalies présumées dans la préparation du vote.
Les manifestants dans le pays de plus de 95 millions d’habitants étaient également en colère contre la hausse du coût de la vie et la spirale de la violence dans l’est, où des milices armées se disputent les terres et les ressources minérales.
L’insécurité a rendu impossible l’inscription des électeurs dans plusieurs zones. La CENI a déclaré qu’elle cherchait des solutions pour les enrôler.
Les chefs de l’opposition ont réagi avec scepticisme au chiffre des inscriptions, notant que la commission a nommé ses propres auditeurs pour examiner les chiffres sur cinq jours.
L’Organisation internationale de la Francophonie, qui a réalisé l’audit du dernier processus d’enregistrement en 2018, a refusé de coopérer avec la CENI cette année en raison du délai de cinq jours.
Un responsable de la CENI qui n’a pas souhaité être nommé a déclaré que l’audit était méticuleux et approfondi.
Reuters
