Le Nigeria a déclaré lundi que les autorités militaires « non élues » du Niger, du Mali et du Burkina Faso laissaient tomber leur peuple avec leur décision commune de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le Nigeria, qui préside actuellement le bloc politique et économique, commentait pour la première fois l’annonce dimanche par les trois pays dirigés par la junte de leur retrait immédiat de l’alliance régionale vieille de près de 50 ans.
Le ministère nigérian des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que ceux qui cherchaient à quitter la CEDEAO n’agissaient pas de bonne foi.
« Au lieu de cela, des dirigeants non élus adoptent une attitude publique visant à refuser à leur peuple le droit souverain de faire des choix fondamentaux concernant sa liberté de mouvement, sa liberté de commerce et sa liberté de choisir ses propres dirigeants« , indique le texte.
La CEDEAO a jusqu’à présent refusé de commenter cette décision, qui pourrait affaiblir davantage le bloc alors qu’il lutte pour contenir un recul démocratique dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
Les ministères des Affaires étrangères du Mali et du Niger ont précédemment informé la Commission de la CEDEAO de leur décision dans des notes écrites datées de lundi, qui ont été consultées par Reuters.
Le Nigeria a déclaré qu’il restait disposé à s’engager avec les trois nations.
Leur décision de sortie, annoncée dans une déclaration commune simultanée sur les chaînes de télévision nationales, est un coup dur pour les efforts d’intégration régionale du bloc après la suspension des trois coups d’Etat suivants.
Reuters
