Le bilan des attaques perpétrées par des éleveurs présumés contre des communautés de l’Etat de Benue, dans le centre du Nigeria, s’élève à 56 morts, a déclaré samedi le gouverneur Hyacinth Alia, soulignant une résurgence de tels affrontements meurtriers dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Les médias locaux ont cité le gouverneur, qui a annoncé ce chiffre lors de sa visite dans les villages des zones de gouvernement local (LGA) de Logo et d’Ukum attaqués. La police avait auparavant estimé ce chiffre à 17.
Des années d’affrontements ont perturbé l’approvisionnement alimentaire du centre-nord du Nigeria, une importante région agricole.
« Tôt dans la journée, nous avons compris que davantage de corps étaient ramassés dans la LGA de Logo, portant le total à 27 corps », a déclaré le gouverneur Alia aux journalistes lors de la visite, selon l’agence de presse nigériane.
D’autres corps ont été retrouvés dans certaines zones d’Ukum, portant le total à 29, a-t-il ajouté, précisant que d’autres étaient attendus. « Jusqu’à présent, nous parlons de 56 vies perdues en une seule nuit. C’est vraiment dévastateur. »
Mardi, des éleveurs présumés ont tué 11 personnes dans la région d’Otukpo, à Benue. Dans l’État voisin du Plateau, des hommes armés ont tué 50 personnes lundi soir.
Depuis 2019, les affrontements ont fait plus de 500 morts dans la région et forcé 2,2 millions de personnes à quitter leur domicile, selon le cabinet d’études SBM Intelligence.
Un autre groupe de bergers présumés a abattu cinq agriculteurs près de Gbagir, dans la zone de gouvernement local d’Ukum à Benue, tôt vendredi, a indiqué la police. Les assaillants ont ouvert le feu alors que la police s’approchait pour les affronter, a déclaré le porte-parole de la police, Sewuese Anene, dans un communiqué.
Alors que les policiers combattaient les assaillants à Ukum, 12 autres personnes ont été tuées dans une attaque dans la zone du conseil local de Logo, à environ 70 km (43,5 miles), a indiqué la police.
