Vendredi dernier, une violente embuscade a coûté la vie à huit (8) agents du Corps de sécurité et de défense civile (NSCDC), dans l’État d’Edo, au sud du Nigeria. Le convoi visé escortait des travailleurs chinois de l’entreprise BUA Cement, quand il a été pris pour cible par une bande d’hommes armés. Plusieurs agents ont été blessés, tandis que plusieurs expatriés chinois ont été enlevés, avant un sauvetage partiel. Une personne reste toutefois portée disparue.
Le porte-parole du NSCDC, Afolabi Babawale, a confirmé samedi le bilan tragique : huit agents sont morts, quatre autres ont été grièvement blessés. Parmi les travailleurs chinois, quatre ont pu être secourus, mais l’un d’eux demeure introuvable.
Les enlèvements visant des travailleurs étrangers, notamment chinois, ne se limitent plus au nord du pays, jadis zone d’activité de groupes djihadistes et de bandes criminelles. Le sud du Nigeria est désormais également concerné, avec des réseaux organisés spécialisés dans les attaques contre des civils et des expatriés, dans le but d’obtenir des rançons.
Depuis plusieurs années, le Nigeria fait face à une montée en puissance de la violence : l’affaiblissement de l’État, les tensions communautaires et l’appât du gain de groupes armés alimentent un climat instable. Une économie parallèle de la prise d’otages contre rançon prospère, menaçant à la fois la population locale et les acteurs étrangers impliqués dans des projets de développement économique
