Des insurgés islamistes présumés ont enlevé cette semaine 50 personnes, pour la plupart des femmes, dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré mercredi des responsables locaux et un habitant.
Les combattants de Boko Haram et de la province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont principalement opéré dans l’État de Borno, au nord-est, ciblant les forces de sécurité et les civils, tuant et déplaçant ainsi des dizaines de milliers de personnes.
Le dernier incident a eu lieu lundi dans la région isolée de Gamboru, qui partage une frontière avec le Tchad et le Cameroun, a déclaré un responsable de la Force opérationnelle civile conjointe, qui aide l’armée à combattre les jihadistes.
Le responsable, qui a requis l’anonymat car il n’était pas autorisé à parler aux médias, a déclaré que le groupe d’au moins 50 personnes d’un camp de personnes déplacées internes était allé chercher du bois de chauffage sur les rives du lac Tchad, où l’ISWAP est connu
Elles ont été prises en embuscade par des hommes armés et obligées de traverser des sentiers broussailleux vers le Tchad voisin, a indiqué le responsable, ajoutant que trois des femmes kidnappées avaient réussi à s’échapper.
L’armée nigériane n’a pas répondu à une demande de commentaires.
Falmata Bukar, l’une des trois femmes qui ont réussi à s’échapper, a déclaré par téléphone à Reuters que les hommes armés « nous avaient encerclés et on nous a demandé de les suivre dans la brousse ».
Elle s’est ensuite enfuie avec deux autres personnes mardi, a-t-elle déclaré.
Barkindo Saidu, chef de l’agence d’urgence de Borno, a déclaré qu’il se rendait sur place pour évaluer la situation mais qu’il n’était pas encore prêt à déclarer les personnes disparues.
L’agence est en charge des camps abritant des milliers de Nigérians déplacés par l’insurrection.
Reuters
