Des hommes armés ont enlevé quatre étudiants universitaires dans le nord du Nigeria lors d’une attaque mardi matin, a annoncé la police, le dernier d’une série d’enlèvements dans des écoles qui ont soulevé des problèmes de sécurité sous le nouveau président du pays.
Les hommes armés ont envahi un pavillon pour étudiants de l’Université d’État de Nasarawa, près de la capitale Abuja, et ont pris les étudiants en otage, a déclaré le porte-parole de la police de Nasarawa, Ramhan Nansel, dans un communiqué.
Il s’agit du troisième enlèvement scolaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest au cours du mois dernier, soulignant un défi sécuritaire sous le gouvernement du président Bola Tinubu, arrivé au pouvoir en février avec la promesse d’un « espoir renouvelé » et de la fin des violences meurtrières dans la région troublée du Nigeria au nord.
La dernière attaque fait suite à un schéma similaire d’attaques récentes au cours desquelles des hommes armés ont fait irruption dans des bâtiments étudiants et ont pris la fuite avec des otages, dont certains sont toujours en captivité. Les étudiants, comme la plupart des autres prisonniers, sont détenus contre des rançons que les analystes affirment que les hommes armés utilisent pour acheter des armes.
La police a déclaré que les forces de sécurité de Nasarawa avaient répondu à un appel de détresse concernant l’attaque tôt mardi matin et « ont fouillé la zone, mais en vain« . Le commissaire de police a ordonné une chasse à l’homme pour retrouver les coupables « en vue de sauver les quatre victimes indemnes« , selon le porte-parole.
Les Nigérians ont été confrontés ces dernières années à des enlèvements généralisés dans les écoles, imputés à des groupes de bandits principalement composés de jeunes pasteurs de la tribu peule du Nigeria, pris dans un conflit qui dure depuis des décennies entre les communautés d’accueil et les bergers concernant l’accès limité à l’eau et à la terre dans les zones reculées.
La fréquence des attaques a diminué au cours de l’année dernière grâce aux opérations de sécurité spéciales ciblant les groupes armés.
Bien que Tinubu ait pris certaines mesures pour améliorer les problèmes de sécurité du Nigeria, notamment en nommant de nouveaux chefs de la sécurité, le gouvernement n’a pas été en mesure de mettre fin à la violence ni aux enlèvements, a déclaré Confidence MacHarry, de la société de sécurité SBM Intelligence, basée à Lagos.
« La sécurité n’est pas autant une priorité pour le président que l’économie », a déclaré MacHarry, soulignant que les forces de sécurité nigérianes doivent collaborer davantage et se déployer davantage dans les zones de violence.
apnews
