Au moins 42 femmes ont été enlevées par des rebelles extrémistes islamiques lors d’une attaque dans l’État de Borno, au nord-est du Nigeria, ont déclaré mercredi des habitants à l’Associated Press.
Les rebelles ont attaqué les femmes alors qu’elles ramassaient du bois de chauffage dans le district de Jere à Borno, qui est l’épicentre d’une insurrection lancée depuis 14 ans par le groupe extrémiste connu sous le nom de Boko Haram, selon un membre de la Force opérationnelle civile conjointe de sécurité locale, groupe qui s’est identifié comme étant Abba.
Les habitants ont également déclaré que les victimes venaient d’un camp de personnes déplacées dans le district voisin de Mafa et qu’elles vendaient du bois de chauffage pour augmenter leurs revenus, alors que les difficultés économiques du Nigéria sous le nouveau président se font plus lourdes.
Kachalla Maidugu, porte-parole du gouvernement dans le district, a confirmé l’incident survenu mardi mais qui n’a été signalé que mercredi soir. « Nous avons reçu hier des informations selon lesquelles 46 femmes ont été enlevées, mais seulement quatre ont été autorisées à rentrer chez elles tandis que 42 ont été retenues », a déclaré Maidugu.
Il a également déclaré que les rebelles avaient exigé une rançon de 50 000 nairas (55 dollars) pour chaque femme, même si les habitants négociaient pour obtenir une somme moindre pour payer la liberté des femmes.
Le dernier enlèvement par les extrémistes a eu lieu quelques heures après qu’ils aient tendu une embuscade aux forces de sécurité protégeant les agriculteurs de la région, selon Abba du groupe de sécurité local.
Boko Haram, un groupe de rebelles djihadistes nigérians, a lancé une insurrection en 2009 pour lutter contre l’éducation occidentale et pour établir la charia islamique au Nigeria. Au moins 35 000 personnes ont été tuées et 2,1 millions de personnes déplacées à cause des violences extrémistes, selon les données des agences des Nations Unies au Nigeria.
Apnews
