
Quatorze ressortissants chinois ont été condamnés par la justice locale pour des faits de fraude numérique à grande échelle et cybercriminalité organisée, selon une annonce faite ce mardi sur le compte officiel X de la Commission nigériane des crimes économiques et financiers (EFCC).
Jugés par une cour fédérale siégeant à Ikoyi, dans l’État de Lagos, les mis en cause ont tous été reconnus coupables d’avoir participé à un réseau international de cyberfraude, opérant depuis le territoire national et ciblant principalement des victimes à l’étranger à travers des arnaques en ligne, usurpations d’identité et manipulations de données bancaires.
Selon le parquet, les individus interpellés lors d’une opération de terrain depuis le 19 décembre 2024, utilisaient des plateformes numériques hypersophistiquées, y compris des applications de messagerie chiffrée, pour mener leurs opérations frauduleuses. L’enquête, menée en collaboration avec des services de cybersécurité et des partenaires internationaux, a permis de démanteler une partie du réseau et de saisir du matériel informatique, des téléphones portables ainsi qu’une importante somme d’argent en liquide.
« Cette condamnation envoie un message clair : notre pays ne sera pas une terre d’accueil pour les cybercriminels, quelle que soit leur origine », a déclaré un responsable du ministère de la Justice sous couvert d’anonymat.
Le juge Daniel Osiagor a condamné chaque prévenu à une peine d’un an de prison, assortie d’une amende d’un million de nairas et d’une expulsion définitive du territoire à l’issue de leur peine et l’amende réglée.
Ce dossier relance le débat sur la cybersécurité nationale et la nécessité d’un renforcement des dispositifs de surveillance numérique, notamment à l’heure où les crimes informatiques deviennent de plus en plus transnationaux.