
Une attaque meurtrière a endeuillé l’État du Plateau, situé dans la région centrale du Nigeria, où quatorze personnes ont été tuées lors d’une embuscade tendue sur un marché local, ont indiqué jeudi des responsables sécuritaires et des témoins.
L’incident s’est produit mercredi en fin d’après-midi, dans une zone rurale du district de Bokkos alors que des commerçants et des villageois revenaient du marché hebdomadaire.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, les assaillants, armés et non identifiés, ont ouvert le feu sur un convoi de motos et de véhicules transportant des civils, provoquant un carnage.
« Quatorze corps ont été retrouvés jusqu’à présent, et plusieurs autres personnes sont blessées », a confirmé un porte-parole des forces de sécurité déployées dans la région. Il a ajouté qu’une opération de ratissage est en cours pour retrouver les auteurs de cette attaque et sécuriser la zone.
L’État du Plateau est régulièrement secoué par des tensions communautaires et des conflits liés à l’accès à la terre entre agriculteurs et éleveurs, souvent exacerbés par des rivalités ethniques et religieuses. Ces violences sporadiques, bien que localisées, causent régulièrement des pertes humaines importantes.
Le gouverneur de l’État, Caleb Mutfwang, a condamné l’attaque dans un communiqué publié dans la soirée, appelant à la retenue et à la coopération avec les forces de l’ordre. « Ce nouvel acte de barbarie ne fera que renforcer notre détermination à instaurer la paix durable dans toutes les communautés du Plateau », a-t-il déclaré.
Les autorités locales et les chefs traditionnels ont également lancé des appels au calme, tandis que les blessés ont été transférés dans des hôpitaux de la ville de Jos, chef-lieu de l’État, où plusieurs d’entre eux restent dans un état critique.
Cette attaque s’ajoute à une série d’incidents violents survenus ces derniers mois dans le centre du Nigeria, région surnommée la « ceinture médiane », qui reste l’un des foyers de l’instabilité sécuritaire du pays.
Une enquête a été ouverte par la police afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de l’embuscade. Pour l’heure, aucune revendication n’a été enregistrée.









