Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré jeudi que la décision du Niger de rompre ses relations diplomatiques avec Kiev était « regrettable » et que Kiev considérait cette décision comme fondée sur des allégations infondées et fausses.
La junte nigérienne nigérienne a déclaré mardi qu’elle agissait en solidarité avec le Mali, qui avait rompu ses relations avec Kiev à la suite des propos d’un responsable des services de renseignement militaire ukrainiens qui, selon elle, montraient le soutien de Kiev aux rebelles combattant dans le nord du Mali.
« Il est regrettable que les autorités du Niger aient décidé de rompre les relations diplomatiques avec l’Ukraine sans mener aucune enquête sur l’incident survenu au Mali ni fournir aucune preuve quant aux raisons d’une telle mesure« , a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
Les rebelles touaregs ont déclaré avoir tué au moins 84 mercenaires russes de Wagner lors des combats en juillet, ce qui semble être la plus lourde défaite de Wagner depuis son intervention il y a deux ans pour aider les autorités militaires du Mali à combattre les groupes insurgés.
L’armée privée Wagner a joué un rôle majeur dans la guerre en Ukraine jusqu’à la mutinerie de ses forces en Russie l’année dernière et la mort de son chef dans un accident d’avion un mois plus tard. Elle est toujours présente dans plusieurs pays africains.
La polémique fait suite aux déclarations télévisées d’Andriy Yusov, porte-parole de l’agence d’espionnage militaire ukrainienne, qui a déclaré que les rebelles maliens avaient reçu les informations « nécessaires » pour mener leur attaque.
Dans son communiqué, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que Kiev rejetait toute allégation de soutien au « terrorisme international »
« Les accusations contre l’Ukraine citées dans le communiqué d’un représentant du gouvernement (du Niger) ne résistent à aucune critique, sont sans fondement et ne correspondent pas à la réalité« , a-t-il affirmé.
L’Ukraine est plongée dans de violents combats avec la Russie, dans la troisième année de l’invasion à grande échelle de ce pays, et tente de gagner le soutien international, en particulier dans les pays du Sud.
Reuters
