Le sénat kenyan a finalement voté jeudi soir, la destitution du vice-président Rigathi Gachagua. Il a plaidé non coupable des accusations de corruption, d’abus de pouvoir et d’incitation à la division ethnique, portées à l’encontre de sa personne.
Ce vote fait logiquement suite à celui du 8 octobre dernier à l’Assemblée nationale qui avait approuvé sa destitution à une majorité écrasante.
Il est reproché au vice-président Rigathi Gachagua d’avoir amassé une colossale fortune de plus de 5,2 milliards de shillings kenyans, soit 40 millions de dollars.
Au cours de son procès, les législateurs ont estimé que cette fortune du vice-président provient des transactions illicites au cours de ses deux années de mandat, alors que son salaire annuel officiel est de seulement 93 000 dollars.
Ils ont ensuite estimé que cette rapide augmentation de sa formule s’explique du fait des pratiques illégales avec possibilité des pots de vin et autres formes de blanchiment d’argent. Ce que son Conseil, Me Elisha Ongoya, a catégoriquement démenti.
Maintenant que le sénat a voté la destitution du vice-président Rigathi Gachagua, celui devra perdre son poste avec effet immédiat ainsi que tous ses droits politiques et ses droits à la retraite, en tant que ancien vice-président du Kenya.
Sandrine Benjamin