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Niger : le délai de paiement des salaires des fonctionnaires passent de 30 à 45 jours

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photo d'illustration

Après avoir longtemps résisté aux sanctions imposées par la cedeao depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a porté le général Abdourhamane Tchiani au pouvoir, l’économie du Niger pourrait ne plus être loin d’une banqueroute.

Ainsi, il n’est pas étonnant de constater que le délai de paiement des salaires des fonctionnaires est désormais passé de 30 à 45 jours.

En plus de ce rallongement de quinze jours sur le mois, les retraits bancaires sont désormais plafonnés à 50 000 F.CFA par jour, obligeant certains usagers plus nantis, à se procurer plusieurs cartes bancaires de différentes institutions financières.

Il faut noter cependant, que ce désastre de l’économie actuelle du pays n’est pas sans conséquence pour les fonctionnaires qui totalisent pour la plupart, au moins quatre mois d’arriérés de salaires impayés.

Ce marasme économique intervient alors le 10 décembre 2023 et à l’issue de la 64ème session annuelle de la Cedeao tenue à Abuja au Nigéria, les sanctions qui avaient été prises à l’encontre des autorités militaires au lendemain du renversement du président Mohamed Bazoum, avaient toutes été maintenues.

Et ces sanctions, faut-il encore le rappeler, étaient entre autres les suivantes : la fermeture de toutes les frontières avec le Niger, la suspension des transactions financières et le gel des avoirs du pays dans les banques étrangères.

Dans le même ordre d’idées, la Cedeao avait également lancé un ultimatum à la junte militaire pour qu’elle rétablisse dans l’immédiat, l’ordre constitutionnel et restaure le président déchu, Mohamed Bazoum dans ses fonctions, dans un délai maxi d’une semaine, faute de quoi elle s’exposerait à d’autres mesures plus sévères, notamment une intervention militaire.

Toutes ces sanctions prises à l’encontre les autorités politiques de facto au Niger depuis le 26 juillet 2023, date de leur putsch, avaient pour but, de faire pression sur elles afin d’obtenir la restauration du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions et au mieux, sa libération, celle de son épouse, toujours maintenus sous surveillance dans la résidence présidentielle à Niamey au Niger.

Avec le maintien de toutes ces sanctions de la Cedeao, l’on voit que le Niger continuera d’être coupé de ses partenaires traditionnels, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire dans un pays qui se compte déjà parmi les plus pauvres au monde.

Dieunedort Essomé

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