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Niger-coup d’Etat : la CEDEAO donne une semaine pour un retour à l’ordre et menace d’une intervention armée

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photo d'illustration

Les chefs des Etats de la CEDEAO réunis dans une session extraordinaire à Abuja la capitale du Nigéria, ont donné un ultimatum d’une semaine aux militaires qui ont effectué un putsch au Niger le 27 juillet dernier, les enjoignant à restaurer l’ordre constitutionnel et remettre en liberté le président Mohamed Bazoum qui est retenu en otage.

Les chefs d’états-majors de la CEDEAO ont été « invités à une réunion urgente » selon le communiqué final lu par le président de la Commission de l’organisation sous-régionale. Le document précise aussi que si l’ultimatum donné n’est pas respecté, une intervention sera menée et le recours à une force armée n’est pas exclu.

Cette décision finale de la CEDEAO est en droite ligne avec la ligne dur adoptée par Bola Tinubu, le Chef de l’Etat du Nigéria qui assure aussi la présidence tournante de la CEDEAO. Dans son discours d’ouverture ce dernier avait lancé un appel à « une intervention urgente et forte » lors d’un sommet extraordinaire de l’organisation qui s’est tenu ce 30 juillet à Abuja. BolaTinubu a souligné la nécessité d’une action déterminée pour protéger la vie du président du Niger, Mohamed Bazoum, actuellement retenu en otage par ceux qui jusque-là étaient sa garde présidentielle.

Le coup d’Etat survenu au Niger a non seulement mis la vie du Président Bazoum en danger, mais constitue également une nouvelle menace pour l’autorité de la CEDEAO, plaçant l’organisation et l’ensemble de la région du Sahel devant une autre situation critique, après les coups d’Etat survenus en Guinée Conakry, au Mali et au Burkina Faso.

Le président du Nigéria a expliqué que cet acte est une menace pour la démocratie et la liberté au Niger, des éléments qui selon lui sont essentiels au développement et à la réduction de la pauvreté. Il a réaffirmé son engagement à respecter toutes les résolutions nécessaires pour répondre à cette crise et garantir la sécurité de M. Bazoum et le rétablissement de la démocratie au Niger.

Il a aussi proposé la mise en place une Troïka chargée d’approfondir les questions de sécurité et d’accompagner les médiations de la CEDEAO. Cette mesure souligne l’importance de la stabilité régionale et la volonté de la CEDEAO de prendre des mesures décisives pour y parvenir.

Bola Tinubu a conclu son appel en exhortant à une action rapide plutôt qu’à de nouvelles discussions. Le temps est venu, selon lui, de « passer de la parole aux actes ». Cette déclaration souligne la gravité de la situation et la nécessité d’une réponse immédiate et forte pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Reste à voir comment la CEDEAO et ses partenaires africains et internationaux répondront à cet appel urgent à l’action.

agence ecofin

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