Home AFRIQUE Niger : ce que l’on sait de la situation de l’ambassadeur français

Niger : ce que l’on sait de la situation de l’ambassadeur français

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Sylvain Itté, ambassadeur français à Niamey

Sylvain Itté « travaille », a déclaré vendredi Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, qui défend le maintien de l’ambassadeur français à Niamey.

Malgré des conditions d’enfermement difficiles, l’ambassadeur français reste en poste. Un mois et demi après le coup d’État des putschistes au Niger, l’état de santé de Sylvain Itté commence à inquiéter jusqu’à Paris. Ce vendredi 15 septembre, Emmanuel Macron a dénoncé une prise d’ « otage » par les militaires au pouvoir, mais refuse toujours de le rapatrier.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte militaire qui a orchestré le putsch le 26 juillet et chassé le président Mohamed Bazoum du pouvoir après deux ans d’exercice, avait exigé que l’ambassadeur français soit expulsé du Niger le 25 août. Le groupe avait donné à la France 48 heures pour le faire partir de Niamey. Paris a rejeté l’ultimatum et s’oppose toujours fermement à son départ.

Retenu à l’ambassade de France

« Au Niger, à l’heure où je vous parle, nous avons un ambassadeur et des membres du corps diplomatique qui sont littéralement retenus en otage à l’ambassade de France », a déclaré vendredi le chef de l’État, lors d’un déplacement à Semur-en-Auxois, en Côte d’Or.

« Les militaires empêchent les livraisons de nourriture » et Sylvain Itté ne se nourrit plus que de « rations militaires », a-t-il déploré. L’ambassadeur Sylvain Itté n’a « plus la possibilité de sortir, il est persona non grata et on refuse qu’il puisse s’alimenter », a martelé Emmanuel Macron.

Interrogé sur un éventuel rapatriement de l’ambassadeur à Paris, le président a réitéré : « Je ferai ce que nous conviendrons avec le président Bazoum parce que c’est lui l’autorité légitime et je lui parle chaque jour ».

Fin août, les militaires au pouvoir avaient réclamé l’expulsion sous 48 heures de Sylvain Itté. La junte accusait l’ambassadeur français de ne pas avoir pas répondu à une « invitation » du ministère nigérien des Affaires étrangères mais aussi « d’autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger ».

Catherine Colonna défend son maintien en poste

Mais Paris n’a pas cédé à cette demande, et refuse toujours de rapatrier son ambassadeur. « Les putschistes n’ont pas autorité » pour demander son départ, avait justifié fin août le ministère des Affaires étrangères.

De nouveau vendredi, Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, a défendu son maintien à Niamey. Sylvain Itté « travaille » et restera à son poste tant que le président Macron le souhaite, a-t-elle déclaré.

« Il nous est très utile par ses contacts, par ceux de son équipe, il y a encore une petite équipe autour de lui », a-t-elle poursuivi sur LCI vendredi soir. « Il reste tant que nous souhaitons qu’il reste. C’est une décision qui appartient au président de la République », a-t-elle martelé.

Mohamed Bazoum est toujours considéré par la France comme le chef de l’État légitime du Niger. Le 10 septembre, Emmanuel Macron avait déjà souligné qu’un éventuel redéploiement des forces françaises stationnées au Niger ne serait décidé qu’à la demande du président Bazoum.

Afp

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