Depuis la semaine dernière, la tension ne cesse de monter d’un cran entre l’armée malienne et les forces djihadistes retranchées dans le nord du pays. Ainsi, et pour faire face à la menace qui pèse sur le Mali, Assimi Goita, le chef de la transition malienne a approuvé mercredi 13 septembre 2023, un projet de décret qui convoque la jeunesse à se présenter sous le drapeau national en vue de la défense de la patrie.
C’était au Conseil des ministres qui s’est tenu hier mercredi 13 septembre 2023 en session ordinaire dans la salle de délibérations au palais de Koulouba et sous la présidence effective du colonel Assimi Goita, président de la transition, chef de l’Etat.
A l’issue de ce Conseil des ministres, il a été initié un projet de décret conformément à la l’article 24 de la Constitution qui dispose que : « la défense de la Patrie est un devoir pour tout citoyen. Tous les citoyens âgés de 18 ans au moins peuvent être mobilisés aux côtés des Forces Armées et de Sécurité pour la défense de la Patrie ».
Ce projet de décret qui appelle la jeunesse à venir en aide aux forces de défense et de sécurité pour défendre la patrie, intervient alors que depuis la semaine dernière, l’on assiste à une escalade de violence entre l’armée malienne qui essuie de plus en plus de défaites face aux combattants djihadistes qui semblent monter en puissance avec le contrôle presque entier de la partie nord du pays.
Pas plus tard que mercredi 13 septembre 2023, et au cours d’un corps à corps qui a duré plus de deux heures entre les deux belligérants dans la localité de Bourem située à moins de 100 km de Gao, la communication officielle des djihadistes a annoncé dans un communiqué rendu public, qu’au moins 97 militaires maliens ont été tués sans compter de nombreux blessés occasionnés.
Une communication qui a aussitôt été contredite par un communiqué de l’État-major des armées maliennes qui, pour elle, le bilan de ce corps à corps serait plutôt de tris (03) véhicules des djihadistes détruits avec des combattants estimés à plus de la dizaine, tous neutralisés.
Bertrand Ryvalyze, correspondant dans le sahel
