Le Mali, le Burkina et le Niger semblent plus que jamais déterminés à tourner la page CEDEAO.
Lors de son sommet extraordinaire du 24 février à Abuja, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris des mesures importantes pour apaiser les tensions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Le principal geste d’apaisement de la CEDEAO a été la levée des sanctions économiques imposées au Niger à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 contre le président Mohamed Bazoum.
Cette levée des sanctions s’est faite sans contrepartie, démontrant la volonté de la CEDEAO de favoriser la stabilité et le dialogue dans la région, comme l’indique le communiqué final de la rencontre.
En outre, la CEDEAO a décidé de lever les sanctions contre le Mali, y compris celles qui affectaient ses citoyens travaillant dans les institutions régionales.
Malgré ces gestes visant à décrisper la tension entre les Etats frondeurs et l’organisation communautaire, les dirigeants sahéliens ont maintenu leur décision de se retirer de la CEDEAO. Lors du Forum sur la diplomatie d’Antalya en Turquie le 2 mars, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réaffirmé l’irréversibilité de cette décision.
Dans son intervention, le chef de la diplomatie malienne a dénoncé la « duplicité de certains partenaires internationaux qui contribuent à la persistance de la menace terroriste afin de déstabiliser les Etats du Sahel pour des enjeux géostratégiques« , rapporte le bureau de presse et de l’information de son ministère.
Fin janvier, Le Mali, le Burkina et le Niger ont annoncé leur retrait, sans délai de l’organisation communautaire pour protester contre l’abandon, par cette institution des idéaux de ses pères-fondateurs. Le trio sahélien reproche également au bloc régional son instrumentalisation par des puissances étrangères.
I-Sahel
