Le nord du pays continue d’être le théâtre d’une recrudescence des violences, alors que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, multiplie ses attaques contre les positions de l’armée nationale.
Selon des sources sécuritaires locales et des témoins, plusieurs bases militaires ont été ciblées ces derniers jours dans les régions de Gao, Tombouctou et Ménaka. Des combats intenses ont opposé les forces armées aux éléments du JNIM, provoquant des pertes humaines et matérielles de part et d’autre. Si aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, des sources non officielles évoquent la mort de plusieurs soldats et la capture de matériel militaire par les assaillants.
L’attaque la plus marquante a eu lieu le 2 juin, lorsque que la caserne militaire de Tombouctou et plusieurs check points de la ville y compris l’aéroport, ont été la cible d’une attaque des combattants islamistes du JNIM
Cette tactique, désormais fréquente dans la région, vise à désorganiser les forces régulières tout en maximisant les pertes.
Le JNIM semble profiter du retrait progressif de certaines forces étrangères et du redéploiement des troupes nationales pour renforcer son emprise sur certaines zones rurales. Le groupe djihadiste, qui dit lutter contre les autorités en place au nom de l’islam, cherche également à s’attirer les faveurs des populations locales à travers un discours religieux radical et des actions ciblées contre les symboles de l’État.
Face à cette menace persistante, les autorités militaires affirment avoir lancé des opérations de ratissage dans les zones concernées. Des renforts ont été envoyés et des frappes aériennes ponctuelles sont en cours, selon un communiqué de l’état-major. Le gouvernement, de son côté, appelle à l’unité nationale et à la vigilance, tout en réitérant son engagement à restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Les observateurs s’inquiètent toutefois de la détérioration continue de la situation sécuritaire, qui entrave les efforts de développement et de réconciliation. Les populations civiles, premières victimes de cette insécurité chronique, fuient par centaines les zones affectées, aggravant la crise humanitaire dans le nord du pays
