Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter vendredi pour mettre fin à une mission de maintien de la paix d’une décennie au Mali après que la junte militaire de ce pays d’Afrique de l’Ouest a brusquement demandé il y a deux semaines que les 13 000 hommes de la force « partent » . sans délai. »
La fin prévue de l’opération, connue sous le nom de MINUSMA, fait suite à des années de tensions et de restrictions gouvernementales qui ont entravé les opérations aériennes et terrestres de maintien de la paix depuis que le Mali s’est associé au groupe de mercenaires russes wagner en 2021.
Les soldats de la paix de l’ONU sont crédités d’avoir joué un rôle vital dans la protection des civils contre une insurrection islamiste qui a tué des milliers de personnes. Certains experts craignent que la situation sécuritaire ne s’aggrave au départ de la mission, laissant l’armée malienne sous-équipée seule avec environ 1 000 combattants Wagner pour combattre les militants qui contrôlent des pans de territoire dans le désert du nord et du centre.
« C’est une décision malienne et nous devons trouver la manière la moins horrible de la mettre en œuvre« , a déclaré un diplomate du Conseil de sécurité, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Le gouvernement du Mali n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
Lorsqu’il a demandé le départ de la MINUSMA, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a déclaré au Conseil de sécurité au début du mois qu’il y avait une « crise de confiance » entre l’opération onusienne et les autorités maliennes.
Retrait de six mois
Le conseil de 15 membres devrait adopter une résolution rédigée par la France qui demande à la MINUSMA de commencer samedi « la cessation de ses opérations, le transfert de ses tâches, ainsi que le retrait et le retrait ordonnés et sûrs de son personnel, avec l’objectif d’achever ce processus d’ici le 31 décembre 2023. »
Les responsables de l’ONU ont tenté de montrer au Mali qu’il était normal d’avoir une période de retrait plus longue et qu’ils ne résistent pas à la demande du Mali, a déclaré le diplomate du Conseil de sécurité, notant qu’un retrait de six mois était déjà un énorme compromis.
Le conseil demandera également au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de travailler avec les autorités maliennes sur un plan de transfert des tâches de la MINUSMA et de le présenter au Conseil de sécurité d’ici le 15 août. Il appelle également le Mali à coopérer pleinement avec les Nations unies lors de la mission de la MINUSMA. prélèvement et retrait.
Le projet de résolution autorise la MINUSMA à – « dans son voisinage immédiat » – répondre aux menaces imminentes de violence contre les civils et contribuer à l’acheminement sécurisé de l’aide humanitaire par des civils jusqu’au 30 septembre.
Jusqu’au 31 décembre, la MINUSMA sera également autorisée à assurer la sécurité du personnel, des installations, des convois, des installations et des équipements de l’ONU et du personnel associé ; exécuter des opérations d’extraction du personnel de l’ONU et des travailleurs humanitaires en danger et assurer des évacuations sanitaires.
Le Mali a eu du mal à endiguer une insurrection islamiste qui a pris racine à la suite d’un soulèvement en 2012. La MINUSMA a été déployée par le Conseil de sécurité de l’ONU en 2013 pour soutenir les efforts étrangers et locaux visant à rétablir la stabilité. Les frustrations suscitées par l’insécurité croissante ont provoqué deux coups d’État au Mali en 2020 et 2021.
Reuters
